RIM compte sur le succès des BlackBerry 7 pour relancer ses ventes

Au deuxième trimestre fiscal 2012, RIM a vendu plus de deux fois moins de tablettes Playbook qu’au premier. Et les terminaux BlackBerry suivent la même tendance.

RIM (Research in Motion)a annoncé un chiffre d’affaires de 4,2 milliards de dollars au deuxième trimestre fiscal 2012 (clôt le 27 août). Soit une sévère baisse de 15 % par rapport au 1er trimestre et moins 10 % par rapport à la même période en 2011. Les revenus se répartissent entre les activités de hardware (téléphones, tablettes) pour 73  %, 24 % pour les services (qui dépassent le milliard de revenus pour la première fois) et 3 % pour les applications (BlackBerry AppWorld notamment) et divers. Le résultat net de 329 millions de dollars (soit 0,63 dollars de bénéfice par action).

Au cours du trimestre, RIM a livré 10,6 millions de BlackBerry et 200.000 tablettes Playbook. Moins qu’espéré dans les prévisions. Malgré le bon accueil des solutions sous BlackBerry 7 lancé tardivement dans le trimestre, « les livraisons sur l’ensemble du trimestre ont été légèrement inférieures à nos prévisions en raison de la demande plus faible que prévue pour les anciens modèles », reconnaît Jim Balsillie, co-PDG de l’entreprise canadienne.

Les BlackBerry basculent sous QNX en 2012
Le constructeur compte bien inverser la tendance au troisième trimestre fiscal (qui se terminera le 26 novembre). « Nous allons nous appuyer sur le succès du lancement du BlackBerry 7 pour poursuivre nos affaires et concentrons nos efforts de développement sur la prochaine génération de mobiles basés sur la plate-forme QNX prévue l’année prochaine », poursuit Jim Balsillie. Rappelons que QNX équipe déjà les ardoises Playbook du constructeur. La plate-forme basée sur un noyau UNIX et spécialisé dans les traitements en temps réel devrait équiper par défaut les futurs terminaux BlackBerry. Et unifier ainsi l’offre mobile BlackBerry et Playbook de RIM.

Mais les dirigeants de RIM semblent avoir du mal à accepter la réalité du marché. D’abord sur la tablette maison qui a perdu plus de la moitié de ses ventes passée de 500 000 au précédent trimestre à 200.000 sur la période concernée. Ensuite, sous la pression des offres iPhone et Android, RIM ne cesse de perdre du terrain sur le marché des smartphones, y compris aux Etats-Unis, terre d’élection de la marque s’il en est. Au second trimestre fiscal 2011, l’entreprise avait vendu plus de 12 millions de BlackBerry. Et 13,2 millions au premier trimestre fiscal 2012, contre moins de 11 millions ce trimestre. Conséquences, au deuxième trimestre calendaire 2011, RIM se faisait dépasser par le chinois ZTE, selon le Gartner. Un signe qui ne trompe pas?