RIM confiant sur le succès du BlackBerry Curve 8520

Malgré l’absence d’écran tactile et de 3G, le Curve 8520 vise les utilisateurs des smartphones connectés. RIM joue sur l’autonomie, les applications et le tarif.

Research In Motion (RIM) a lancé en France le BlackBerry Curve 8520, troisième génération d’une gamme plutôt orientée consommateurs et entreprises moyennes. Le Curve « est le point d’entrée des BlackBerry », rappelle David Derrida, chef produits chez RIM France. Fidèle à la gamme, le « petit frère » en reprend les principales composantes : format compact, clavier Azerty physique, écran QVGA (non tactile) 2,46 pouces, WiFi, Bluetooth, mémoire de base de 2 Go extensible à 16 Go en MicroSD, prise jack standard (3,5 mm, pas besoin d’adaptateur), etc.

Plus compact que le précédent modèle (le 8300), le Curve 8520 s’en distingue par l’apparition d’un trackpad qui, grâce à sa technologie optique, vient avantageusement remplacer le trackball et ses potentiels désagréments liés au mécanisme. Par ailleurs, le nouveau smartphone offre désormais les touches de contrôle multimédia sur sa tranche supérieure. Pratique pour contrôler la diffusion d’un contenu musical ou d’une vidéo.

En proposant un smartphone non tactile au marché de masse, RIM prend le contre-pied de la tendance du marché initié par l’iPhone et aujourd’hui suivi par la concurrence, Android et Palm en premier lieu. Une stratégie mûrement pensée et qui ne s’éloigne pas des besoins et cherche même à y répondre avec efficience.

Ainsi BlackBerry décline sa technologie d’envoi des e-mails (push mail qui a fait son succès à ses débuts) sur les applications Internet aujourd’hui indispensable aux smartphones communicants. L’utilisateur du Curve 8520 est ainsi en permanence alerté de ses nouveaux courriels mais aussi des mises à jour Facebook, des messages instantanés, etc., sans que l’utilisateur n’ai besoin d’ouvrir chacune des applications. « Les applications fonctionnent en mode multitâche et en tâche de fonds », souligne David Derrida. RIM a notamment développé un client Facebook qui a été téléchargé 7 millions de fois en un an. « Soit un tiers des utilisateurs de Facebook sur BlackBerry dans le monde », précise David Derrida.

Le mode « push » constitue un avantage certain sur l’autonomie de l’appareil selon son constructeur puisque l’usage du réseau s’en trouve optimisé. RIM annonce ainsi une autonomie de 4,5 heures de conversation et 17 heures en veille. A noter que l’absence de 3G participe aussi à cette optimisation.

Une absence qui ne freinerait pas l’usage d’Internet, selon le chef produit. D’abord parce que les alertes sont envoyées automatiquement comme on l’a vu. Ensuite parce que le téléchargement et l’installation d’applications (RIM en propose un millier à ce jour depuis son App World ) peut s’effectuer en arrière plan sans que l’on ait besoin de surveiller l’opération. Enfin, son module wifi connecte le smartphone automatiquement à la box résidentielle de l’utilisateur qui profite ainsi du haut débit pour naviguer sur Internet sans ruiner son forfait téléphonique.

Mais le Curve 8520 a un autre atout. Son tarif d’accès. Proposé chez les trois opérateurs, il est disponible à partir de 1 euro chez Orange et SFR avec forfait (9 euros chez Bouygues Télécom). A comparer au 150 euros de l’iPhone 3GS d’Apple (voire 69 euros du 3G) proposé par les opérateurs. « On est très confiant sur le succès du Curve 8520 en France », assure David Derrida qui rapelle que « le smartphone le plus vendu sur le marché américain en 2008 est le Curve 8300 » et que désormais « 60 % des ventes de BlackBerry se font sur le marché grand public aujourd’hui ».

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