RIM ouvre BlackBerry à ses concurrents

Le fabricant canadien va proposer une solution logicielle qui permettra aux
OS concurrents d’intégrer tous les outils du BlackBerry

Face à une concurrence de plus active sur le marché très porteur de l’e-mail mobile, RIM, le fabricant du BlackBerry ne pouvait pas rester inactif. Si le terminal compte 8 millions d’utilisateurs dans le monde, ce formidable succès pourrait à terme être mis à mal par les offensives de Nokia ou encore de Sony-Ericsson.

Une des principales critiques fait au BlackBerry est son système propriétaire. Alors que les utilisateurs sont séduits par des solutions interopérables (entre le PC et le mobile via Windows par exemple, notamment pour les applications métiers), RIM a longtemps persisté dans le choix d’un système fermé.

Pour élargir sa cible, le groupe a d’abord proposé à ses concurrents un programme de licence ‘BlackBerry Connect’ qui permet de synchroniser ses données sur les serveurs BlackBerry à travers des environnements Palm, ou Symbian. Pour autant, cette solution n’a pas complètement convaincu.

Le canadien va aujourd’hui plus loin dans l’ouverture et annonce pour le courant de cette année une solution logicielle qui permettra aux fabricants concurrents de faire tourner complètement sa solution.

Concrètement, les utilisateurs retrouveront sur leurs terminaux tout l’environnement BlackBerry classique (e-mail, téléphone, agenda électronique, carnet d’adresses, listes des tâches, prises de notes, navigateur et messagerie instantanée).

Dans un premier temps, cette solution de virtualisation sera destinés aux smartphones et autres PDA communicants motorisés par Windows Mobile 6.0. Elle viendra en complément des fonctions de l’OS.

Non seulement RIM pourra élargir sa gamme de clients, notamment les professionnels attachés à l’environnement Windows qui réclamaient depuis longtemps une comptabilité entre Windows et BlackBerry. Mais en plus, le groupe pourra générer d’importants revenus avec cette solution dont le prix n’a pas été dévoilé.

Mais le fabricant ne risque-t-il pas de vendre moins de terminaux, qui représentent 75% de son chiffre d’affaires ?

« L’extension des applications BlackBerry à une gamme plus vaste d’appareils est une composante importante de notre stratégie visant à proposer une plate-forme ouverte et répondant aux divers besoins de nos clients et partenaires », explique Mike Lazaridis, co-pd-g de RIM, dans un communiqué.

D’autant plus que Windows Mobile n’est qu’une première étape. RIM entend vendre don logiciel à d’autres géants de la téléphonie comme Symbian , éditeur de l’OS le plus utilisé dans les mobiles.