Salaires : embellie dans le digital, stagnation dans l’IT traditionnelle

Dans les systèmes d’information, les salaires restent stables, mais le marché est toujours prêt à investir dans les profils experts, selon le cabinet Robert Half. Le digital progresse.

Le cabinet de recrutement Robert Half publie l’édition 2017 de son étude des rémunérations. L’analyse est basée sur des entretiens et placements de candidats, et sur des enquêtes indépendantes réalisées au cours de l’année 2016 auprès de 500 DRH, DAF et DSI. Dans le numérique à orientation marketing, les salaires sont orientés à la hausse. Dans les systèmes d’information, au contraire, les salaires stagnent, sauf pour certains profils experts et techniques que le marché s’arrache.

Les échelles salariales présentées sont des moyennes brutes annuelles (hors bonus, primes et autres avantages). Elles peuvent varier en fonction de plusieurs critères, dont les compétences et le niveau d’expérience du collaborateur, la taille et le secteur d’activité de l’entreprise ou encore la zone géographique où l’employeur est installé. Dans les régions Auvergne-Rhône-Alpes et PACA, par exemple, les échelles salariales dans les SI et le digital sont inférieures de 10 à 15 % par rapport aux rémunérations annuelles comprises entre 50 000 et 80 000 euros à Paris et dans sa région. Au-delà de 80 000 euros bruts par an, en revanche, la tendance est à l’équivalence salariale entre ces régions.

L’expert technique payé le prix fort

Le top 20 des salaires bruts annuels dans les SI (infrastructures et développement) est le suivant :

1. Directeur des systèmes d’information H/F (DSI de plus de 15 ans d’expérience) :
entre 149 000 et 201 000 euros (stable en un an).

2. Chief Data Officer (plus de 15 ans d’exp.) :
entre 149 000 et 190 000 euros (+2 %).

3. Directeur études et développement (plus de 15 ans d’exp.) :
entre 119 000 et 138 000 euros (+2 %).

4. Directeur technique (plus de 15 ans d’exp.) :
entre 115 000 et 142 000 euros (+3 %).

5. Directeur de projets (plus de 15 ans d’exp.) :
entre 109 000 et 125 000 euros (stable).

6. Responsable de domaine SI (de 10 à 15 ans d’exp.) :
entre 105 000 et 132 000 euros (stable).

7. Architecte logiciel (de 10 à 15 ans d’exp.) :
entre 78 000 et 94 000 euros (stable).

8. Architecte réseaux télécoms (de 10 à 15 ans d’exp.) :
entre 70 500 et 90 500 euros (stable).

9. Chef de projet qualification logiciel / Test manager (de 10 à 15 ans d’exp.) :
entre 66 000 et 78 000 euros (+4 %).

10. Ingénieur développement PHP, Java, J2EE, C++, .Net… (de 10 à 15 ans d’exp.) :
entre 64 000 et 75 000 euros (+2 %).

11. Expert CRM (de 5 à 10 ans d’exp.) :
entre 62 000 et 80 000 euros (+4 %).

12. Chef de projet MOA/AMOA/MOE (de 10 à 15 ans d’exp.) :
entre 59 000 et 78 000 euros (stable).

13. Administrateur bases de données (de 5 à 10 ans d’exp.) :
entre 55 500 et 85 500 euros (stable)

14. Expert BI (de 5 à 10 ans d’exp.) :
entre 55 000 et 91 000 euros (stable).

15. Administrateur systèmes et réseaux (de 10 à 15 ans d’exp.) :
entre 55 000 et 69 000 euros (+2 %).

16. Ingénieur développement mobile Android, iOS, Windows… (de 5 à 10 ans d’exp.) :
entre 51 000 et 64 000 euros (+4 %).

17. Gestionnaire bases de données (jusqu’à 3 ans d’exp.) :
entre 33 000 et 37 000 euros (stable).

18. Technicien support applicatif (jusqu’à 3 ans d’exp.) :
entre 25 000 et 30 000 euros (+2 %).

19. Technicien systèmes et réseaux (jusqu’à 3 ans d’exp.) :
entre 20 500 et 28 000 euros (+2 %).

20. Technicien helpdesk (jusqu’à 3 ans d’exp.) :
entre 20 500 et 26 500 euros (stable).

Poursuite de la guerre des talents en 2017

Dans les systèmes d’information, les directeurs techniques, les développeurs et les administrateurs systèmes et réseaux profitent d’une hausse non négligeable de salaire. Dans le numérique à orientation marketing, « un Chief Digital Officer disposant de fortes compétences techniques pourra bénéficier d’un salaire jusqu’à 30 % plus élevé par rapport au salaire d’un profil plus classique (140 000 euros environ) », observe Robert Half. Le cabinet note également que des profils comme le gestionnaire de trafic, le responsable des média sociaux ou encore le Data Scientist voient leurs émoluments s’envoler de, respectivement, 16,5, 14,5 et 10,5 %. Mais il n’y a pas d’envolée salariale pour tous.

« En 2017, le recrutement sera toujours plus marqué par la fameuse guerre des talents », explique le cabinet. Celle-ci devrait encore maintenir à un niveau « équilibré » les rémunérations des professionnels du secteur.

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