Tous les salariés d’IBM France appelés à débrayer

La perspective de licenciements secs mobilise. L’intersyndicale dénonce une « stratégie de spéculation sur les coûts salariaux » et appelle les salariés à faire grève jeudi 26 mai.

Après plusieurs rassemblements contre le dernier plan social de Big Blue, l’intersyndicale IBM (CFDT, CFE-CGC, CFTC, CGT, FO et UNSA) appelle les salariés à se mobiliser et faire grève jeudi 26 mai. Les sites de Bordeaux-Toulouse, Nice-Marseille, Lyon-Clermont-Ferrand, Orléans-Nantes-Rennes-Pornichet, Lille-Strasbourg-Nancy, Montpellier et Noisy-le-Grand sont tous concernés.

L’intersyndicale précise, par ailleurs, que le personnel d’IBM Nice et Paris a voté en assemblée générale « une grève d’une semaine, reconductible par tranche de 24 heures ». Elle débutera jeudi, dès 09h30, sur le site d’IBM Nice Méridia. Objet de la fronde : la suppression de 360 postes (dont 157 à Nice) par le biais de départs volontaires et licenciements secs envisagés par IBM sur l’entité GTS-IS (Global Technology Services-Infrastructure Services) qui compte « un petit millier de salariés ».

Une grève reconductible

Recourir à des licenciements secs, en plus des départs volontaires, serait une première pour IBM en France. S’y ajoute la cession d’une centaine de secrétaires et assistantes de IBM à ManpowerGroup Solutions, un contrat qui devrait se traduire par une réduction des coûts de 30 % pour Big Blue.

L’intersyndicale dénonce une « stratégie de spéculation sur les coûts salariaux » et redoute des délocalisations dans des pays à bas coût. Une approche qui, selon les termes de la CGT, conforterait « l’auto-démantèlement que s’impose IBM France depuis deux décennies ». La direction d’IBM, de son côté, rappelle que les négociations autour du dernier plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) sont en cours. Mais les choix « sociaux » du groupe outre-Atlantique ne rassurent pas les salariés en France.

Selon le Wall Street Journal, IBM a procédé la semaine dernière à une nouvelle vague de licenciements sur ses terres, aux États-Unis. La multinationale informatique dont le chiffre d’affaires a baissé pour le 16ème trimestre consécutif, parlait alors de « rééquilibrage des compétences »..

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