Salesforce promeut l’égalité salariale dans la Silicon Valley

pluie d'argent (euros, dollars)

Dans un souci d’équité salariale entre hommes et femmes, Marc Benioff, CEO de Salesforce.com, lancerait l’audit des rémunérations de ses 16 000 collaborateurs dans le monde.

Les rémunérations des 16 000 salariés du spécialiste du Cloud d’entreprise seront toutes étudiées, a expliqué Marc Benioff, le tonitruant CEO de Salesforce.com, cette semaine dans les colonnes du Huffington Post. Cette initiative vise l’égalité salariale femmes/hommes. Elle s’inscrit dans le cadre plus large du programme « Women Surge » mis en place par Benioff pour tenter de limiter la sous-représentation des femmes dans l’entreprise californienne créée par ses soins en 1999.

« Mon travail consiste à m’assurer que les femmes sont traitées à 100% de manière équitable chez Salesforce, et ce qu’il soit question du salaire, d’une augmentation ou de perspectives professionnelles », a précisé le dirigeant. Marc Benioff dit également ignorer quel est l’écart actuel de rémunération entre hommes et femmes dans le groupe. « Lorsque j’en aurai terminé avec le processus en cours, il n’y aura plus d’écart », a-t-il assuré. Jusqu’à présent, certaines femmes obtiennent une augmentation. « Je m’attends à donner beaucoup plus » dans les années à venir. L’audit interne prendra du temps.

Le réveil tardif de la Silicon Valley

D’autres entreprises high-tech, de Google à Facebook, communiquent sur leurs programmes en faveur de la diversité de leurs effectifs, masculins à 70%. Mais elles restent encore discrètes sur la revalorisation du salaire des femmes actives dans le numérique. Salesforce prendrait donc les devants dans une Silicon Valley qui peine à promouvoir ses talents féminins, comme en témoigne le récent échec d’Ellen Pao devant les tribunaux. Aujourd’hui CEO par interim de Reddit, Pao a perdu fin mars le procès qui l’opposait à son ancien employeur, le fonds de capital-risque Kleiner Perkins Caufield & Byers (KPCB), accusé de discrimination de genre. Le plafond de verre demeure.

Aux États-Unis, à travail égal, pour un temps plein, une femme gagne environ 23% de moins qu’un homme. Pour les personnes hautement qualifiées, le fossé se creuse encore. 10 ans après être sortie diplômée de la Harvard Business School, une femme gagne en moyenne 250 000 dollars par an outre-Atlantique, contre 400 000 dollars par an pour un homme, selon des données de l’American Economic Journal: Applied Economics citées par le New York Times en septembre 2013.

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