Salon IP 07 Grenoble : Motorola de retour dans les semi-conducteurs ?

Comment valoriser son savoir-faire dans la conception de circuits intégrés quand on s’est séparé de son activité semi-conducteurs (devenue Freescale il y a 3 ans) ? C’est par un accord de licence avec une société spécialisée, IP-Extreme, que le géant de l’électronique entend montrer la voie

IP-Extreme vient d’annoncer au sommet IP 07, qui s’est tenu à Grenoble les 5 et 6 décembre, la disponibilité d’une technologie avancée de Motorola pour la génération d’horloge utilisée dans les semi-conducteurs. C’est sous la forme de « blocs IP » (blocs de propriété intellectuelle) que cette technologie sera distribuée par IP-Extreme. Cette société californienne s’est spécialisée dans l’intégration, la commercialisation, et le support (sous forme de licences) des blocs de conception les plus porteurs issus des portefeuilles de brevets des grands fabricants de puces (Infineon, Freescale, National Semiconductors,…).

La technologie développée dans les laboratoires de recherche de Motorola, et mise à disposition sur le marché, concerne le MRCG (Multiple Reference Clock Generator). C’est une alternative aux technologies traditionnelles de type PLL (Phase Locked Loops) pour la génération d’horloges internes, sur lesquelles se « calent » tous les composants du circuit. Dans un téléphone portable, une console de jeux, un circuit d’ABS, un réseau informatique, la synchronisation des éléments électroniques sur une horloge de référence est un élément essentiel du fonctionnement et de la fiabilité de l’appareil. Le MRCG permet de contrôler les fréquences de façon plus fine et plus rapide, réduisant ainsi le temps de synchronisation. Plus modulaire et plus performant que la technologie PLL, il peut s’adapter rapidement aux évolutions de la demande du marché (consoles de jeux video de plus en plus puissantes, par exemple).

Par cette annonce, IP-Extreme confirme la viabilité de son modèle économique, permettant à ses clients (les constructeurs automobiles, les équipementiers télécom, les constructeurs informatiques) d’améliorer le « time to market » de leurs produits, en puisant, pour le développement de ceux-ci, dans la bibliothèque des modules de conception réutilisables.