Samsung met le paquet pour ses mémoires flash

Le sud-coréen entend renforcer sa domination sur ce marché et va investir plus de 500 millions d’euros

Hautement profitable, le marché des mémoires est également hautement concurrentiel. Pour ne pas se laisser rattraper, notamment par Intel (voir encadré), le leader du secteur, le sud-coréen Samsung a décidé de réaliser des investissements massifs. Le groupe annonce en effet qu’il modernisera ses lignes de production de mémoires flash, dont la majeure partie dans les produits haut de gamme. Montant de l’investissement: 511 millions d’euros!

Ces investissements qui seront auto-financés visent à répondre à la croissance du marché des NAND (mémoires flash) et à augmenter la production », explique le groupe. Tous les géants de ce secteur renforcent actuellement leurs capacités de production, afin de compenser une chute des prix des mémoires DRAM utilisées pour équiper les ordinateurs (déjà moins 25% depuis le début de l’année). Il s’agit de mieux profiter de la vigueur des mémoires flash, utilisées notamment dans les téléphones portables et les appareils photo numériques, les baladeurs Mp3… Un marché en pleine explosion. Les mémoires ‘flash’, divisées en deux catégories NOR et NAND, sont capables de conserver des données même sans alimentation, faisant ainsi de cette technologie le support idéal pour les appareils mobiles et autres produits électroniques. Objectif: contrer Intel

Ces investissements colossaux de Samsung visent à tenir à distance le géant Intel qui affiche de hautes ambitions sur le marché de la mémoire flash. Le premier fondeur mondial vise la place de numéro un, actuellement détenue par Samsung.  »

Nous visons la place de numéro 1, nos résultats sont satisfaisants, et notre changement de stratégie et nos investissements vont nous permettrent de dominer le marché des mémoires flash« , explique Thomas Van Bauer, Flash Marketer manager d’Intel, Sur ce marché stratégique, la capacité des fondeurs à mobiliser des technologies est essentielle, et sur ce plan le pouvoir économique d’Intel, avec ses unités de production disséminées dans le monde, pourrait marquer la différence.