Samsung veut interdire la vente des puces graphiques Nvidia aux US

Samsung et Nvidia se lancent dans une guerre juridique où ils s’accusent mutuellement de violer des brevets autour de l’accélération graphique des puces ARM. Une guerre qui touche aussi Qualcomm, notamment.

Une nouvelle guerre des brevets s’installe entre les fabricants de puces pour appareils mobiles. En fin de semaine dernière, Samsung a déposé une plainte visant Nvidia devant la Commission du commerce international aux Etats-Unis (US ITC), rapporte l’agence Bloomberg qui avait repéré un avis publié sur le site de l’ITC. Samsung demande pas moins que l’interdiction de la commercialisation des puces graphiques Nvidia sur le territoire américain. Sont donc concernées autant les cartes graphiques GeForce que les puces mobiles Tegra.

Cette plainte est en fait une nouvelle réponse à une succession d’attaques pour violation de brevets qui remontent à plus de deux mois. Le 4 septembre, Nvidia attaque Samsung et Qualcomm auprès de l’ITC. La firme de Santa Clara leur reproche d’exploiter des technologies brevetées d’accélération graphique (GPU) et réclame le blocage des importations des terminaux Samsung Galaxy équipés de processeurs Qualcomm Snapdragon et Samsung Exynos. Samsung riposte le 4 novembre devant le tribunal de Redmond et accuse la firme de Santa Clara, et un de ses clients, de violer pas moins de huit des brevets de l’entreprise coréenne.

Enjeux colossaux

Les deux parties auraient tenté de trouver un accord mais les discussions ont visiblement tourné court. Et Samsung semble vouloir intensifier ses attaques à l’encontre de Nvidia en réclamant l’arrêt de la commercialisation des puces de Nvidia auprès de l’ITC. Les enjeux sont énormes. Ils concernent essentiellement le marché des processeurs sous architecture ARM qui motorisent la quasi-totalité des smartphones de la planète. Soit plus de un milliard d’appareils vendus en 2013. Un marché appelé à doubler d’ici trois ans. Si l’un des acteurs de voyait reconnu coupable, les dédommagements demandés par les autres pourraient donc être colossaux et peser sur l’ensemble de l’écosystème. D’ailleurs, dans sa plainte du 21 novembre, Samsung attaque également d’autres fabricants dont les taïwanais Biostar Microtech, Elitegroup Computer et Sparkle Computer.


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