Cegedim va vendre ses activités CRM et statistiques à IMS Health

Le groupe Cegedim devrait se recentrer sur les logiciels et bases de données pour la santé ainsi que sur l’externalisation de la paie et des RH, le collaboratif ou l’e-business.

L’Américain IMS Health devrait délester prochainement le Français Cegedim de la majeure partie de ses activités « données stratégiques » et CRM. Le groupe américain, spécialiste des données pour le secteur de la santé, propose environ 385 millions d’euros à la société hexagonale, qui indique qu’elle se prononcera sur ce rachat d’ici à novembre prochain. Côté en bourse depuis avril dernier, IMS Health financera cette transaction via sa trésorerie et les lignes de crédit dont il dispose déjà. Pour Jean-Claude Labrune, le Pdg de Cegedim, ce rapprochement « donnera à l’industrie pharmaceutique un accès à un ensemble de services commerciaux étendus ». Rappelons que Cegedim propose aux industriels de la pharmacie des services de gestion des ventes et du marketing.

Si cette opération se concrétise, Cegedim se concentrera sur ses autres activités, les logiciels et bases de données pour les professionnels de la santé et assurances santé ainsi que des activités ciblant de multiples secteurs d’activité, comme l’externalisation de la paie et des RH, le collaboratif ou l’e-business.

Consacrer les fonds au désendettement

Selon le communiqué de l’entreprise, les activités concernées par l’offre de reprise représentent 47 % du chiffre d’affaires de 2013 (soit quelque 420 millions sur 902 millions engrangés l’année dernière). Soit environ 4 500 personnes sur les 8 000 qu’emploie Cegedim. Les départements fournissant des statistiques de vente en Europe (GERS France et Pharmastock) ne sont pas inclus dans le périmètre ciblé par IMS Health.

Selon les projections données par Cegedim, une fois délesté de sa division CRM et données stratégiques, le groupe pèserait quelque 478 millions d’euros pour un excédent brut d’exploitation de 92 millions. Surtout, le groupe espère ainsi revenir à la croissance (le chiffre d’affaire s’est contacté de 2,1 % en 2013), améliorer ses marges et en profiter pour se désendetter.

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