SAP: l’indépendance aurait-elle fait son temps ?

Le patron de l’éditeur allemand estime qu’une vente est dans le domaine du possible

Les grandes manoeuvres dans le secteur du progiciel ne sont pas prêtes de s’arrêter. Le géant allemand SAP pourrait à terme être racheté par un concurrent ou par un géant du Net, prévoit le cofondateur de l’éditeur.

Dans une interview au Finacial Times Deutschland, Hasso Platner explique que « si les actionnaires sont d’avis qu’une autre combinaison est meilleure que l’indépendance, alors cela se fera ». Il ajoute que seuls trois acheteurs potentiels sont envisageables: IBM, Microsoft et Google tout en précisant « qu’il n’y avait actuellement aucune discussion » avec un éventuel acquéreur. Evidemment, le rachat de SAP mettrait la pression sur Oracle qui a multiplié ces dernières années les acquisitions (PeopleSoft, Retek et Siebel). Rappelons que Microsoft avait envisagé un tel rachat en 2003, mais l’opération avait finalement été abandonnée. SAP et Microsoft ont d’ailleurs conjointement annoncé la sortie en juin de ‘Duet’ (ex Mendocino, nom de code), logiciel qui « réunit les univers de la productivité et les applications d’entreprise » -une passerelle entre l’ERP et la suite bureautique Office. Pour autant, SAP s’est déclaré également ouvert à des acquisitions de petites tailles. Werner Brandt, directeur financier de SAP, l’a confirmé à la revue allemande Euro am Sonntag, son groupe « est en bonne voie d’investir plus dans des acquisitions cette année que l’an dernier. » Au premier trimestre, SAP a publié un chiffre d’affaires de 2,04 milliards d’euros, en progression de 18 %.