Scandale chez Siemens: le président du conseil de surveillance est visé

Le président du conseil de surveillance, Heinrich Von Pierer, commence à être
mis en cause, suite à des révélations sur le probable détournement de 200 M
d’euros par l’ex-patron de la division Télécom…

Le géant allemand est sur la défensive après l’arrestation et la mise en détention, ce 12 décembre, de l’ex-dirigeant de la division Telecom, Thomas Ganswindt. Selon une enquête en cours du parquet de Munich, il serait responsable de détournements de fonds à hauteur de 200 millions d’euros « C’est terrible, a témoigné un salarié de Siemens sur Euronews, je n’aurais jamais imaginé un truc pareil de la part de Siemens, pas un truc comme ça« .

Thomas Ganswindt avait passé 17 ans au sein du groupe chez Siemens avant de quitter son poste en septembre 2006. Il fut même cité comme candidat possible à la présidence du directoire du groupe.

Pour l’heure, il s’agit du cadre de Siemens le plus haut placé mis en cause par l’enquête. La direction du groupe tente de désamorcer une affaire qui pourrait provoquer la démission de Heinrich Von Pierer, l’actuel président du conseil de surveillance.

Au total, la justice suspecte une douzaine d’anciens et d’actuels salariés, essentiellement issus de la filiale de télécommunications Com (téléphonie fixe) -celle-là même qui se trouvait sous la responsabilité de Thomans Ganswindt.

Simultanément, précise Le Monde de ce 14 décembre. un audit interne a révélé des transactions douteuses depuis 1999 pour un montant cumulé de 420 millions d’euros, mais qui ne constitueraient « pas forcément tous des caisses noires« .

( A suivre )