Sébastien Soriano devient le cinquième président de l’Arcep

La nomination de Sébastien Soriano à la présidence de l’Arcep est confirmée par décret. Il s’emploiera à accompagner le secteur des télécoms dans la transformation numérique de la société.

Le suspens laissait peu de place au doute. Il vient d’être totalement levé. Par décret publié au Journal Officiel du 15 janvier, Sébastien Soriano est officiellement nommé président de l’Arcep (Autorité de régulation des communications électroniques et des postes). Il succède à Jean-Ludovic Silicani comme le cinquième serviteur de l’Etat à occuper la tête de l’Autorité de régulation pour un mandat de six ans, soit jusqu’à fin 2020.

Proposé le 23 décembre 2014 par le président de la République, François Hollande, ce jeune (39 ans) ingénieur télécom avait été auditionné par les commissions des affaires économiques de l’Assemblée nationale et du Sénat le 13 janvier dernier. Les parlementaires, qui votent à bulletin fermé, ont rendu un avis favorable à sa nomination pour plus de 3/5e des suffrages exprimés.

Un nouveau cycle de régulation

Dans son discours, l’ancien directeur de cabinet de Fleur Pellerin (alors en charge du Numérique) a exposé la vision d’une régulation qui s’emploiera à stabiliser un secteur des télécoms en transformation sur le segment mobile et accompagner efficacement le basculement du pays vers le très haut débit tout en s’attachant à défendre la neutralité du Net à travers un cadre de travail clair pour assurer l’interconnexion des réseaux de manière non discriminante.

Sébastien Soriano entend également élargir les relations de l’Arcep avec d’autres institutions et organismes de travail (CSA, Autorité de la concurrence, parlementaires, collectivités territoriales) et évaluer régulièrement les travaux de sa nouvelle maison pour mieux ajuster ses décisions aux évolutions du marché. Un nouveau cycle de régulation qui tendra à inscrire le secteur dans « la transformation numérique de la société et de l’économie  » jusqu’à la fin de la prochaine décennie.

Le nouveau président dirigera une équipe désormais au complet qui a par ailleurs vu l’arrivée de Martine Lombard, spécialiste du droit de la régulation économique, en début de semaine comme membre du collège de l’Arcep. Elle succède à Daniel-Georges Courtois dont le mandat était s’était terminé le 1er janvier.


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