Semiconducteur: important plan social pour Altis à Corbeil

Le fondeur compte supprimer 425 emplois sur 1.946. Les effectifs étaient de 3.000 personnes en 1999…

Rien ne va plus pour Altis Semiconductor, société commune détenue à part égale par IBM et Infineon. Selon

les Echos, la direction du fondeur a fait savoir qu’elle entendait réduire drastiquement ses coûts, ce qui se traduirait par un plan social. Le groupe pourrait supprimer 425 emplois sur 1.946 sur son site de Corbeil-Essonnes. Dans le même temps, les frais de gestion seront réduits et la production sera revue à la baisse. Et la situation pourrait empirer. En effet, le quotidien rappelle qu’IBM envisage de quitter la co-entreprise tandis qu’Infineon hésite sur ses projets (lire ci-après). Certains envisagent de transformer Altice en fonderie autonome, mais les syndicats soulignent l’absence de structure commerciale et la faiblesse des moyens en recherche et développement. La menace qui plane…

Altis Semiconductor est, pour la seconde fois de sa courte existence, à l’épreuve d’un plan social. Le premier plan social était intervenu dès 1999, avec près de 1.400 suppressions de postes. L’effectif avait été diminué de moitié, chutant de 3.000 à 1.600 salariés. Des salariés d’IBM ont été transférés dans la nouvelle entreprise juridiquement le 1er avril 2000 (!). Les effectifs sont revenus à hauteur de plus de 2.000 salariés, puis ont de nouveau baissé ces trois dernières années: 2.195 en 2003, 2.116 en 2004 et 1946 en 2005. Avec ce deuxième plan social, c’est un peu le même scénario qui ressurgit, estiment les représents syndicaux, avec une pression sur les conditions de travail: 1999 a vu arriver les horaires en continu. Cette fois on supprime une équipe et l’on étend la journée de travail à 12h00« , estime l’un des syndicats de cadres. Quel est le scénario du pire? « IBM est déjà parti (il est encore actionnaire, mais ne sera plus client d’une capacité de production réservé dès la fin de l’année, 20% seulement aujourd’hui)« . Et Infineon, le deuxième actionnaire? « Il a la volonté de rendre notre établissement autonome, c’est à dire indépendant de ses commandes d’ici à 2009… Si le projet de restructuration ne se fait pas pour quelque raison que ce soit, on peut même craindre une fermeture ou une vente du site dès fin 2007…«