SFR teste à grande échelle l’UMTS grand public dans 3 villes

Comme Orange, SFR va d’abord tester ses services 3G auprès de ses abonnés. Deux terminaux sont disponibles

Après les offres entreprises, SFR annonce ce mercredi le lancement des offres grand public 3G ou UMTS. Cette technologie permet grâce à un combiné adapté d’avoir accès à des contenus multimédias à haut débit (250 kb/s), ce qui permet un grand confort d’utilisation et la possibilité de consulter des contenus lourds comme la vidéo.

Comme Orange, SFR va d’abord tester ces services Internet mobile dans quelques villes françaises: Paris, Lyon et Toulouse. Et comme Orange, la primeur de cette nouveauté sera d’abord réservée aux clients de l’opérateur. La 3G sera ensuite étendue à Lille et Nantes courant juillet, conformément au calendrier annoncé en février par SFR. L’offre grand public interviendra en novembre, et SFR couvrira « plus de 12 villes », soit un tiers de la population d’ici à la fin de l’année. Comme prévu, SFR procède par étapes. L’opérateur avait lancé en mai ses tout premiers services de 3G en proposant d’abord une offre commerciale à sa clientèle entreprises : une carte pour PC permettant de connecter son ordinateur portable à Internet via le réseau UMTS. Cette fois, le service sera exploitable à partir d’un combiné. C’était la grande inquiétude des opérateurs: les téléphones seront-ils nombreux et fiables lors du lancement du service? La réponse est mitigée puisque SFR annonce un seul terminal, du constructeur coréen Samsung (le SGH-Z105), vendu hors promotion à 499 euros. Il sera proposé à 1 euro en offre de lancement pour les 5.000 premiers clients. Un deuxième téléphone, du suédois Ericsson (le Z1010), sera commercialisé au même prix en juillet. En revanche, on en sait plus sur les tarifs qui seront proposés. SFR lance quatre tarifications, « qui seront les mêmes que celles proposées au grand public en novembre », a-t-on indiqué. Le principe : une offre mixte globale exprimée en durée, mais qui se ventile en temps de communication voix, visiophonie et messages (SMS et MMS) selon l’usage. Attention: le temps de visiophonie compte le double de celui de la voix. Ces offres vont de 46 euros (3 heures) à 102 euros (10 heures). Côté services, l’opérateur a mis l’accent sur la video et l’image, points d’attraction centraux pour séduire les abonnés. Après avoir demandé leur avis aux clients via un sondage, il ressort que la visiophonie (la possibilité de voir en direct son interlocuteur) est très attendue, ainsi que le vidéosurveillance et l’accès à des contenus vidéos variés (actualité, sport, divertissement…). Avec les MMS vidéos, ces services seront les premiers à être disponibles. Enfin, grâce aux accords de roaming avec Vodafone, les clients de SFR pourront également utiliser leur portable de troisième génération en Allemagne, Italie, Espagne, Grèce, au Royaume-Uni et au Japon. Orange qui teste ses services similaires dans plusieurs villes françaises a annoncé que le lancement global de sa 3G interviendra en octobre prochain. UMTS: une longue histoire

Maintes fois retardée, cette technologie a exigé des investissements colossaux de la part des opérateurs (680 millions d’euros uniquement pour la licence acquise en 2001) et de longs efforts de mise au point. Mais pour SFR, le processus a été mis en route notamment grâce au soutien puissant de son partenaire britannique Vodafone.

Un processus de longue haleine. Prévue pour 2001, la 3G aura attendu finalement fin 2004, début 2005 pour devenir une réalité. Le terrain technique a d’abord été validé. Et en premier lieu, la continuité des services entre les réseaux UMTS et GSM/GPRS. Ce qu’on appelle le « hand-over ». Il s’agit d’offrir un service sans couture à l’abonné quelque soit l’endroit où il se trouve. Car la couverture de l’UMTS n’est pas encore globale (33% de la population à fin 2004), il s’agit d’éviter les coupures. Ce problème a d’ailleurs posé beaucoup de difficultés aux opérateurs « pionniers » comme Hutchison qui ont lancé les premiers services 3G en Europe.