Télégrammes : Signal brouille le FBI, Jamespot rachète Sonetin, Free 1er sur la 4G, 100 000 € d’Adwords à 12 ans

Effondré d’apprendre que l’espérance de vie humaine ne s’allongera probablement plus ? Consolez-vous avec nos télégrammes du soir.

  • Assignation du FBI : Signal dit tout (sauf au FBI). Au moment où Yahoo est accusé de collaboration active avec la NSA, Open Whisper Systems, l’éditeur de la messagerie chiffrée Signal, en profite pour révéler une assignation qu’il a reçue au cours du premier semestre 2016, visant à recueillir des données sur deux utilisateurs de sa messagerie dans le cadre d’une enquête fédérale. Sauf que, selon Open Whisper Systems, Signal est conçu de telle façon qu’une requête de ce type s’avère en pratique sans utilité. « Les seules données que nous pouvons produire en réponse à une requête de ce genre sont la date et l’heure d’enregistrement d’un utilisateur sur Signal ainsi que la dernière date à laquelle il s’est connecté au service », écrit l’éditeur. Pour le FBI, c’est léger. En particulier, Open Whisper Systems affirme ne pas être en mesure de transmettre les contacts, les groupes d’utilisateurs ou tout enregistrement montrant avec qui un utilisateur a été en contact. Au passage, l’éditeur de Signal en profite pour tacler Yahoo, en expliquant que si la requête originale de la justice lui interdisait de parler de la démarche, il lui a suffi de travailler avec une organisation de défense des libertés (l’Aclu) pour lever cette « interdiction gag ». De facto, sur son site, Open Whisper Systems publie ses échanges avec les autorités américaines (excepté les noms des protagonistes).
  • Réseaux sociaux : Jamespot se renforce. Après avoir mis la main sur Human Connect en 2014, l’éditeur français Jamespot rachète son compatriote Sonetin. Les deux sociétés évoluent sur le segment des réseaux sociaux d’entreprise. Créé en 2013, Sonetin avait choisi d’aborder le marché avec une offre Freemium à destination des entreprises et associations. Les clients de cet éditeur parisien, dont un des fondateurs (Yann Lechelle) avait lancé dès 2001 les bases d’un réseau social au sein des grandes écoles, vont basculer sur la solution Jamespot. Selon un communiqué, Sonetin compterait « des centaines de réseaux gratuits et des dizaines de réseaux privatifs premiums (payants) que ce soit dans le secteur de l’assurance, des réseaux de vendeurs, ou encore du secteur associatif ». Fondé en 2005, Jamespot s’affiche ainsi comme un pôle de consolidation sur le marché des solutions collaboratives hexagonales. En 2015, l’éditeur basé à Montreuil (93) a réalisé un chiffre d’affaires d’environ 920 000 euros.
  • Free gagne des points en 4G. Free se classe premier sur la 4G au test de performances mobiles nPerf (proposé par DegroupTest) sur le 3e trimestre 2016. L’opérateur affiche le meilleur débit moyen descendant (plus de 42 Mbit/s), loin devant le second, Orange avec 36 Mbit/s. Et se situe juste derrière l’opérateur historique en débit montant autour de 11 Mbit/s. La filiale d’Iliad affiche également la meilleure navigation avec un taux de disponibilité de 70,61% devant Bouygues Telecom (70,33%). En revanche, Free reste en retrait sur les réseaux 2G et 3G pour lesquels il s’appuie sur Orange en totalité (pour la 2G) ou en partie (pour la 3G). Au final, nPerf positionne Free à la deuxième place de son classement trimestriel réalisé à partir de plus de 215 000 tests depuis son application mobile, derrière Orange et (juste) devant Bouygues Telecom. SFR reste en retrait à la dernière place.
  • Un Espagnol de 12 ans reçoit 100 000 euros de facture Adwords. Confondre Adwords et Adsense peut coûter cher. Un jeune adolescent de 12 ans vient d’en faire l’amère expérience en recevant une facture d’environ 100 000 euros. Voulant monétiser des vidéos de son groupe de musique, le jeune espagnol a acheté sur Adwords les mots « Torrevieja llamada Los Salerosos », du nom d’une association musicale d’Alicante à laquelle appartient ce youtubeur en herbe. Il pensait probablement indiquer les mots clé de référencement. Visiblement, il lui a été facile d’entrer les coordonnées bancaires du compte de ses parents. Et la popularité locale de l’association a eu vite fait de faire monter en flèche les clics sur les liens sponsorisés, faisant pleuvoir les factures de Google. Lesquelles sont rapidement passées d’une quinzaine d’euros par mois à près de 20 000, rapporte le quotidien El Pais. La banque a alerté la famille à partir de 2 000 euros de retrait et Google s’est douté de l’anormalité de la situation à partir de 78 000 euros. Par chance pour les parents du gamin, le moteur de recherche a annulé toute sa facturation.