Smartphones : quelques jours avec le G2 de LG

LG G2

Le G2, nouveau smartphone Android de LG, s’inscrit comme un terminal innovant à plus d’un titre. Un terminal qui pourrait bien inspirer la concurrence.

Avec le G2, qui sort ces jours-ci en France, LG ne cache pas ses ambitions. « Cibler la 2e place Android en Europe », annonce Alain Serrand, responsable marketing de LG France. Jusqu’à présent, « il nous manquait un produit haut de gamme ». Ce sera le G2 qui bénéficie d’un lancement mondial quasi simultané, quelques semaines après son annonce officielle, et à large échelle. En France, le G2 sera lancé dans les prochains jours chez les trois opérateurs. «Free regarde», ajoute le responsable.

Il est clair qu’avec ses 4 coeurs Snapdragon 800 à 2,26 GHz, ses 2 Go de RAM et 16 Go de stockage (10,1 Go réellement utilisables), le dernier né des LG s’affiche comme l’un des smartphones Android (Jelly Bean 4.2.2) intégrant le haut de gamme du moment. Une qualité qui transparaît par un écran Full HD IPS 5,2 pouces malgré un boîtier «borderless» ne dépassant pas 14 cm de long pour 7 de large assurant une bonne prise en main (pour peu que cette dernière ne soit pas trop petite).

Notons également un capteur dorsal de 13 millions de pixels (2 millions en frontal) et une large batterie de 3000 mAh qui assure une bonne autonomie. Au cours de notre prise en main en usages multiples, l’appareil a tenu plus de 24 heures. Il va s’en dire que le terminal supporte la 4G, y compris en catégorie 4 (150 Mbit/s de débits en réception… si tant est que l’opérateur les serve).

Activation au dos

Au-delà de la capacité matérielle accessible à tout constructeur qui veut s’en donner les moyens, LG a tenu à se distinguer du marché par l’innovation ergonomique. Laquelle se traduit principalement par le positionnement de l’interrupteur, non pas sur la tranche du boîtier mais au dos. Un emplacement qui perturbe un peu au début, habitués que nous sommes à exercer une pression sur la tranche ou le haut des smartphones. Mais le choix réconciliera droitiers et gauchers. Et, surtout, il permet de n’utiliser qu’une seule main, ce qui n’est pas toujours évident avec les grands écrans. De quoi amener la concurrence à suivre LG sur cette tendance ?

Le bouton d’activation est encadré des touches de volume du son qui, en mode veille, serviront de touches de raccourci vers QuickMemo (prises de notes graphiques) pour le volume haut, et l’appareil photo pour le volume bas. Raccourcis, hélas, impossibles à personnaliser apparemment. Du coup, il est impossible de régler le volume de sa sonnerie sans activer son téléphone. Il n’en reste pas moins que le G2 s’inscrit comme le premier, et sûrement pas le dernier, smartphone aux bords totalement lisses que seul l’emplacement pour la carte SIM vient rompre, de manière quasi imperceptible.

L’innovation se poursuit dans les usages. A commencer par le très pratique double tapotement sur une zone « vide » de l’écran pour le sortir de veille comme pour l’y replonger, ce qui pallie avantageusement la recherche par tâtonnements de l’interrupteur au dos du terminal.

Innovations sur l’image et le son

Poursuivons avec l’amélioration des applications et du système. Au-delà des fonctions QSlide qui permettent de gérer plusieurs applications simultanément sur un même écran (avec miniaturisation et gestion de la transparence des interfaces) pour les adeptes du multitâche prêts à répondre à leurs e-mail sans quitter la vidéo qui défile sur leur écran (par exemple), LG introduit deux nouveautés principales dans les fonctions vidéo : le zoom de suivi, qui permet de suivre un sujet en gros plan sous forme d’une vignette dans l’image globale de capture vidéo; et le zoom audio censé améliorer la prise de son du personnage au centre de la capture.

Notons également la possibilité d’utiliser les deux caméras (frontale et principale) simultanément lors d’un enregistrement vidéo. Fonction que l’on retrouve pour la photo, laquelle s’enrichit également d’un mode de nettoyage des sujets superflus sur une prise de vue portrait. Une opération d’effacement de l’objet mouvant qui fonctionne relativement bien dans de bonnes conditions de luminosité.

Autre nouveauté, l’introduction d’un mode « invité » qui enferme l’utilisateur dans un univers restreint d’applications sélectionnées par le propriétaire de l’appareil. Mais pas d’offre de sécurisation pour les environnements professionnels comme le propose désormais son concurrent direct Samsung avec Knox.

Prise d’appel automatique à l’oreille

Au cours de notre usage, le G2 n’a souffert d’aucune défaillance particulière et répond vélocement à toutes les sollicitations. Certes, on pourra toujours lui trouver des petits défauts, comme une interface un peu chargée graphiquement. Et le constructeur n’a toujours pas intégré le menu contextuel dans les applications proposé depuis Android 4. Notons une LED de notification qui manque de discrétion, l’impossibilité à connecter l’appareil en mode MTP en USB sur une distribution Linux (un comble pour un appareil basé sur le noyau libre) alors que ça fonctionne sous Windows (une fois terminé l’installation des pilotes que propose le terminal lors de sa première connexion).

Nous avons par ailleurs trouvé que le terminal avait tendance à chauffer lors du surf Internet en limite de réseau mobile. Enfin, petites bizarreries du clavier : lors de notre prise en main initiale, le clavier, pourtant configuré en français, s’affichait en Qwerty. Un défaut qui s’est corrigé tout seul tout comme le double affichage de la touche “virgule” qui bloquait l’accès au “point”. Le G2, un terminal qui s’auto-débugue ?

On s’interroge par ailleurs sur l’intérêt du balayage à trois doigts pour “mettre de côté” jusqu’à trois applications afin de les retrouver rapidement. Mais la personnalisation possible de la barre de menu permanent( jusqu’à 7 raccourcis d’applications) ou les pop-up de réception de SMS ou d’appel téléphonique qui s’affichent dans un coin de l’application en cours d’utilisation sont appréciables. Sans oublier la prise d’appel entrant rien qu’en portant le téléphone à son oreille.

Qualité photo décevante

On fermera en revanche les yeux sur la décevante qualité des clichés qui, dans les détails d’une image de plus de 4000 par 2000 pixels, laisse apparaître de disgracieux et baveux points. Mieux vaut ne pas trop zoomer. Particulièrement en basse lumière. L’optique n’a jamais été le point fort de LG et le G2 n’y coupe pas.

Mais globalement, après quelques jours d’usage, le G2 se révèle un appareil appréciable et même très agréable auquel on s’attache vite d’autant que la qualité de l’écran est irréprochable. Avec le G2, LG a en main l’offre qui sera en mesure de s’opposer au Samsung Galaxy S4, voire au Note 3. Le G2 est disponible en deux modèles : 16 et 32 Go pour, respectivement, 599 et 629 euros nus. On le retrouvera à partir de 200 euros chez les opérateurs.

A noter que LG s’est associé à l’éditeur Box pour offrir 50 Go de stockage en ligne à vie aux clients de ses smartphones ou tablettes Android (4.1 et plus) qui en feront la demande (par l’intermédiaire de l’application mobile) avant le 31 décembre.

Quelques jours avec le G2 de LG

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