Snake : les prémices d’une cyberguerre en Ukraine ?

À l’instar de Stuxnet, Snake est-il une arme gouvernementale ? Ce virus semble particulièrement actif en Ukraine depuis le début des troubles qui secouent le pays.

L’information provient d’un rapport de BAE Systems Applied Intelligence, qui se penche sur le virus Snake, un outil sophistiqué dont l’activité à subitement augmenté depuis le début des troubles en Ukraine.

22 cas d’infection auraient ainsi été relevés depuis l’année dernière en Ukraine, dont 14 sur la seule année 2014. Les opérateurs du virus seraient principalement actifs dans un fuseau horaire correspondant à Moscou, rapporte France Info. Cet outil aurait – entre autres – permis d’infiltrer le SI du gouvernement ukrainien.

Moscou soupçonné

BAE Systems insiste sur l’extrême complexité de ce virus, qui suppose des moyens très importants et la présence d’équipes disposant de tout un arsenal d’outils de piratage informatique. Snake est de surcroît capable de se mettre en sommeil, afin d’éviter d’être repéré.

Snake serait en développement depuis 2005, indique BAE Systems. Connu en 2008 sous le nom d’Agent.BTZ, ce virus aurait touché certains pays d’Europe de l’Est, mais également les États-Unis, le Royaume-Uni et les pays d’Europe de l’Ouest en général.

Ceci ne fait que renforcer les soupçons envers le gouvernement russe. Snake pourrait donc bel et bien être – à l’instar de Stuxnet – un outil gouvernemental dédié à des opérations de cybersurveillance et de guerre électronique.


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