Solucom veut jouer dans la cour des grands

La SSII spécialiste du conseil technologique, veut se donner les moyens de rivaliser avec les gros acteurs du marché

Solucom est toujours loin d’avoir la notoriété des grandes SSII françaises. Bien que cotée au Nouveau Marché avec un chiffre d’affaires de 14,6 millions d’euros, la société spécialisée dans le conseil en infrastructure des systèmes d’information, reste modeste. Malgré tout, le président du directoire de Solucom, Pascal Imbert, ne considère pas cela comme un handicap

« Nous avons un positionnement très technique où les acteurs sont encore peu nombreux ». C’est vrai! Contrairement à la plupart des SSII qui travaillent sur les parties fonctionnelles des systèmes d’information, Solucom intervient en amont dans le déploiement des réseaux informatiques, de télécommunication ou de sécurité. Ses clients sont des grandes entreprises, comme Total, Arcelor ou Air France. Ce positionnement conditionne la gestion de la société qui s’interdit la délégation d’ingénieurs, et préfère développer en interne des solutions avant de les déployer chez le client. Cette pratique a un seul inconvénient, mais de taille: le prix. Néanmoins, Pascal Imbert explique à La Tribune pourquoi ce mode de fonctionnement n’est pas une contrainte : « Cela nous permet de maintenir des marges plus élevées, autour de 15% et d’avoir un modèle plus résistant aux aléas économiques. » C’est un fait, Solucom a réussi à maintenir son activité sans trop éroder ses tarifs (de 5% à 6% seulement) et ce malgré l’éclatement de la bulle spéculative qui a vu plonger les SSII concurrentes. Pour autant les dirigeants de Solucom gardent « la tête froide », ils savent que maintenant , il faut grandir pour répondre à la demande de leurs clients, et atteindre une taille suffisante pour être crédible face à leurs gros concurrents, IBM, Capgemini et surtout Devoteam Consulting (lire nos articles) qui a récemment racheté la SRIT (Siemens réseaux informatique et télécommunications) qui lui permet d’asseoir sa présence dans l’Ouest de la France, ainsi que Cesmo (Jean-Luc Koch). « Nous voulons doubler de taille d?ici 2007 » a déclaré Pascal Imbert à la presse. Sur le modèle de ses concurrents, Solucom doit, si elle veut grandir, acquérir de petites sociétés de conseil spécialisées, doubler son nombre d’ingénieurs (260 actuellement) et développer ses services hors de France.