Sony Ericsson poursuit sa chute

Dans le rouge, le fabricant de mobiles annonce un plan de restructuration

Comme prévu, Sony Ericsson a été chahuté au deuxième trimestre, ses résultats tombent dans le rouge. Entre avril et juin, le quatrième fabricant mondial de mobiles a accusé une perte nette opérationnelle de 2 millions contre un bénéfice opérationnel de 315 millions au deuxième trimestre 2007.

Le reste est à l’avenant. Son bénéfice net s’effondre de 97% à 6 millions d’euros contre 220 millions un an plus tôt. Le chiffre d’affaires s’inscrit également en baisse à 2,82 milliards d’euros contre 3,11 un an plus tôt, soit une baisse de 9,4%. 24,4 millions de terminaux ont été écoulés avec un prix moyen qui continue à s’effriter : 116 euros contre 121 euros trois mois plus tôt et 125 au deuxième trimestre 2007 .

Au premier trimestre, le nippo-suédois affichait déjà un bénéfice en chute de 47% à 133 millions d’euros.

Sony Ericsson subit de plein fouet le ralentissement économique des marchés occidentaux, l’équipementier étant fortement positionné en Europe et dans le haut de gamme. Contrairement à ses concurrents, le groupe est encore peu présent dans les marchés émergents, source de volumes.

Face à ce coup de frein, qui se prolonge déjà depuis plus de six mois, la firme a décidé de tailler dans le vif. Le groupe annonce un plan de restructurations destiné à réduire ses coûts opérationnels. « Notre objectif est de réduire les dépenses opérationnelles de 300 millions d’euros par an », a précisé le p-dg du groupe Dick Komiyama, cité dans communiqué. Ce plan débouchera sur la suppression de 2.000 postes, soit 17% des effectifs.

Aujourd’hui, la 4e place de Sony Ericsson est de plus en plus menacée par LG. Le sud-coréen, qui n’a pas encore annoncé ses trimestriels, a déjà annoncé qu’il visait cet objectif pour cette année.