Sony s’intéresse à Sony Ericsson

Sony serait en discussion avec Ericsson pour acquérir l’intégralité de la co-entreprise Sony Ericsson. Afin de redonner un nouveau souffle à la filiale et sa potentiellement future maison mère.

Pour ses 10 ans, fêtés le 1er octobre dernier, Sony Ericsson envisage une évolution de son actionnariat. Sony envisagerait de racheter les parts que détient l’équipementier Ericsson de la co-entreprise. Une information rapportée par le Wall Street Journal.

L’opération, qui viserait donc à acquérir les 50 % de parts détenu par l’équipementier suédois, reviendrait à faire de Sony Ericsson une filiale à 100  % de Sony. Un nouveau statut qui vise probablement à définir clairement la stratégie de développement de la co-entreprise. Car Sony-Ericsson n’a jamais atteint son objectif initial de détrôner Nokia sur le marché mobile.

Une part de marché divisée par deux

Pire, après avoir brillé en capitalisant sur la marque Walkman et les produits multimédia, la part de Sony Ericsson est tombé à 1,7  % sur le marché mondial au deuxième trimestre 2011 contre 3 % un an auparavant. Malgré avoir revu sa stratégie en recentrant son offre sur l’environnement Google Android exclusivement. Ce qui lui a permis un retour aux bénéfices, sauf au deuxième trimestre 2011.

Néanmoins, le constructeur semble limité dans ses mouvements. Il est ainsi un des rares distributeurs de smartphones à ne pas avoir de stratégie tablette, celle-ci étant visiblement réservée à Sony. Paradoxalement, les offres Xperia Play qui intègre une console de jeu type PSP dans les smartphones viennent concurrencer les offres de Sony. Une situation qui pourrait donc s’éclaircir avec le rapatriement intégral de l’entreprise dans le giron du géant nippon de l’électronique. Et de se renforcer face au nouveau couple Google-Motorola.

1,5 milliard d’euros

Mais l’opération pourrait coûter entre 1 et 1,5 milliard d’euros à Sony, selon les analystes. Une somme à laquelle il faudrait ajouter des coûts additionnels liés aux brevets détenus par Ericsson. Un investissement qui pourrait permettre à Sony de se recentrer sur les produits numériques convergents, smartphones et tablettes en premier lieu.