Sous la pression, Google réduit de moitié la durée de stockage des logs

Celle-ci passe de 18 à 9 mois

C’était une demande forte de la part des associations d’internautes et de l’Europe. Finalement, sous la pression, Google vient à nouveau d’accepter de réduire de moitié la durée pendant laquelle les données personnelles de ses utilisateurs (logs, historique de recherche et autres données comportementales) sont conservées. Les données seront donc conservées 9 mois au lieu de 18, elles seront ensuite effacées.

« Nous avons réduit de manière significative notre durée de rétention des données, qui était de 18 mois, pour répondre aux craintes des autorités et pour franchir une nouvelle étape dans l’amélioration de la protection de la vie privée de nos utilisateurs », ont expliqué des responsables du groupe dans un billet publié lundi soir sur un blog.

Cette décision intervient dans climat de monétisation très active des données personnelles. Cookies et autres solutions de tracking n’ont jamais été aussi nombreux. Affiner le profil des utilisateurs dans un but commercial est devenu un challenge quotidien pour certains géants du Web. Aujourd’hui, cette pratique atteint les limites des libertés individuelles. D’où la réaction de l’UE.

Rappelons d’ailleurs qu’en avril dernier, l’ensemble des états de l’UE, présents au G29 (groupe des autorités européennes de protection de données) ont réduit le temps de conservation des données des internautes pour les moteurs de recherche en Europe. Dans un texte de 25 pages, les autorités européennes ont réduit à 6 mois la conservation des données contre 13 à 18 mois auparavant.

Mais Google prévient : ce seuil des neuf mois lui semble incompressible. Le moteur estime qu’une rétention des données plus courte entraînera une baisse de la qualité de son moteur (ses ingénieurs utilisent ces données pour améliorer le service) et du degré de protection de ses utilisateurs car l’analyse du trafic permet de repérer plus vite les dangers sur la Toile.