Comment se préparer à l’arrivée de S/4 Hana

Qu'est-ce que Brand Voice ?

Passer des versions actuelles du PGI de SAP à S/4 Hana, c’est à la fois faire un saut quantique sur un plan fonctionnel et technologique, mais c’est aussi préparer le SI à la réalité du flot de données associé à l’Internet des objets et au Big Data.

Le tandem Hana (base de données) – S/4 (nouvelle génération d’application) de SAP, est-il une évolution comme l’a été la transition de R/3 vers ECC6 ? Non, plutôt une révolution ! Le champion mondial de l’ERP fait le pari de la technologie pour conserver sa position dominante avec deux fers au feu. Dans une perspective de performance pure, il fait progressivement évoluer son offre vers le socle Hana, un moteur In-Memory venant supplanter le classique SGDBR dans l’alimentation des applicatifs. Par ailleurs, l’éditeur vient d’annoncer S/4 Hana, une refonte complète de la structure logique de ses applicatifs s’appuyant sur les qualités intrinsèques de sa base de données In-Memory.

[Participez au Fujitsu World Tour, le 2 juin : inscription gratuite ici]

En lui-même, le gain de performance pure qu’apporte Hana est déjà une révolution. L’accélération des traitements – de 4 à 100 fois plus rapides, voire davantage – modifie de facto les usages et impacte potentiellement les métiers en profondeur. Quant à S/4 Hana, il profite à la fois de la vitesse du In-Memory, d’une optimisation de l’architecture logique et d’une simplification massive de son environnement fonctionnel. Si les modules de S/4 commencent à succéder à ceux de la précédente génération (la partie Finance est d’ores et déjà disponible), Hana est déjà opérationnel depuis plusieurs années sur l’ensemble de l’offre.

Alors, comment se préparer ? Pour concrétiser le gain potentiel que procurent ces deux technologies, deux étapes sont essentielles :

1) Une bonne maitrise de son existant. En d’autres termes, il convient de réaliser un inventaire exhaustif et précis de l’environnement actuel en s’attachant à détailler la façon dont la configuration opérationnelle SAP est utilisée, à identifier ses goulets d’étranglement, et à vérifier les dérives ou les frustrations éprouvés par les utilisateurs.

2) Prévoir l’avenir. S’aligner parfaitement avec la stratégie de l’entreprise, anticiper les évolutions du métier, mesurer en quoi la technologie peut augmenter la valeur d’entreprise et maintenir un avantage concurrentiel dans un environnement marché toujours plus tendu. C’est à partir de ces analyses que vont se décider tout d’abord la pertinence d’une migration et, surtout, les impacts qu’elle va avoir sur l’organisation métier de l’entreprise.

Modèle de données simplifié

Un exemple simple : en passant sur Hana, un calcul de réapprovisionnement qui réclamait auparavant une nuit de traitement ne prend plus que deux heures. Au-delà de son aspect pratique, un tel gain de temps ouvre de vastes perspectives en termes de modification du fonctionnement de l’entreprise toute entière et dans la recherche perpétuelle de productivité et de croissance par cette dernière.

Avec S/4 Hana, l’accent est mis sur la simplicité (d’où le S accolé à la quatrième génération d’ERP de SAP). Cette simplicité, qui découle d’un modèle de données entièrement réécrit où cohabitent traitements transactionnels et analytiques, tranche avec la réputation de complexité de la structure de R/3 puis de ECC, la précédente génération d’ERP du premier éditeur européen. Totalement associé au moteur In-Memory Hana, S/4 repose sur un modèle de données épuré, donc plus performant. Avec cette nouvelle génération d’ERP, la taille de la base de données est réduite dans un rapport de 1 à 10 par rapport à R/3. Et il est va de même pour les tables dans la plupart des cas.

[Participez au Fujitsu World Tour, le 2 juin : inscription gratuite ici]

La performance logique de S/4 Hana est telle qu’elle lui permet d’assurer les traitements à finalité décisionnelle sans devoir les déporter dans un autre environnement de type dataware. Contrairement à ECC qu’il faut habituellement adosser à BW (Business Warehouse, le datawarehouse maison). Une telle évolution des fondamentaux pousse à révolutionner l’organisation même de l’IT et, par ricochets, celle des métiers dans l’entreprise. Le DSI devient plus que jamais un DOSI (Directeur de l’Organisation et du SI), en charge de porter l’innovation technologique au service de la croissance des entreprises.

Dans une migration vers Hana et S/4 Hana, la vitesse du retour sur investissement dépend de l’importance accordée à la démarche projet qui la précède. Elle s’impose pour justifier le remplacement d’une architecture conçue il y a plus de 20 ans (R/3 est sorti en 1992) par celle qui anticipe la gestion des données de l’Internet des objets. Des données dont le flot commence à battre aux portes du SI des entreprises.

A lire aussi :

Airbus : des puces RFID pour optimiser la maintenance
Tablettes ‘à toucher’, scanner rétinien… : les dernières innovations de Fujitsu
Choose your own device : le BYOD sans ses excès

crédit photo : zhu difeng / Shutterstock