Steria envisage de doubler son périmètre en 2 ans

Consolider sa place parmi les 10 géants du service informatique, doubler le périmètre grâce à la croissance externe pour atteindre les 2 milliards d’euros ? Les ambitions de François Enaud, président, sont-elles réalistes?

Il est vrai que Steria a le vent en poupe. Ses récents résultats financiers sont encourageants, la reprise des actifs de Bull Ingénierie en Europe a payé (premier doublement de sa surface) et donne aujourd’hui des ailes à ses dirigeants. Son président, François Enaud, a confié au Figaro ses ambitions: ce doublement du chiffre d’affaires d’ici à fin 2006?  »

Peut-être pas en une seule acquisition, mais pas en une dizaine non plus. Je crois plus à une opération significative qu’à une somme de petites acquisitions (…) » Les bons résultats annoncés il y a quelques semaines sont confirmés: des revenus 2.003 en recul de 4,6%, à 970,3 millions d’euros, mais un résultat net consolidé de 21,5 millions contre 8,8 en 2002. Bref, avec une trésorerie positive et un ‘cash flow’ de 200 millions d’euros lui donnant la capacité d’en emprunter autant, Steria vise clairement des rachats en Europe, en particulier en Allemagne (où il s’est fait ‘soufflé’ ThyssenKrupp par HP…) ou au Royaume-Uni. Les propositions affluent, paraît-il. Pour rappel, la situation est plus tendue chez Cap Gemini (révisions des estimations de résultat à la baisse) ou chez Atos Origin, qui accuse une perte de 169 millions d’euros pour son exercice 2003. Mais il semble que pour 2004, l’activité des services informatiques soit en phase de reconsolidation.