STMicroelectronics confirme: 1.000 postes rayés en France

Le fondeur détaille son plan de restructuration: la moitié des suppressions de postes concerne l’Hexagone

STMicroelectronics poursuit sa triste communication. Après avoir confirmé le 8 juin dernier la suppression en Europe de 2.300 postes, le fondeur a détaillé en comité central d’entreprise la ventilation de ces coupes franches.

La France a été particulièrement gâtée avec 1.000 suppressions de postes, soit 10% des effectifs. On ne connaît pas précisément les sites impactés mais le groupe assure qu’il n’y aura pas de fermeture d’usine. Des mesures d’incitation au départ volontaire seront proposées. L’entreprise projette de réorganiser ses activités européennes en convertissant les outils de production de 6 pouces en 8 pouces, en optimisant au niveau mondial les activités EWS (Test de plaquettes), en harmonisant ses fonctions supports, en réduisant ses coûts et en rationalisant ses activités (hors production) et enfin en se désengageant de certaines activités. 90 millions d’économies annuelles… Pour satisfaire ses actionnaires, STMicroelectronics s’est engagé à réaliser environ 90 millions de dollars d’économies annuelles supplémentaires, à travers un nouveau programme de restructuration dont le coût devrait se situer entre 100 et 130 millions de dollars. La principale mesure porte donc sur cette nouvelle réduction d’effectifs, avant la mi 2006. La moitié des réductions de postes correspond à des suppressions d’emplois, le reste de ces postes devant être transféré en Asie, a annoncé le directeur général Alain Dutheil à New York. Le groupe a affirmé qu’il s’engageait « à tout faire pour minimiser l’impact social de cette réorganisation », par la mise en place de mesures favorisant le volontariat (préretraite, création d’entreprise, etc…), notamment. « Ces mesures rééquilibrent la structure de coûts de la société dans un environnement concurrentiel marqué par le ralentissement de la croissance de la demande et la faiblesse persistante du dollar, qui affecte plus particulièrement les entreprises situées en Europe« , a indiqué le groupe dans son communiqué. STMicro compte quelque 50.000 salariés dont la moitié environ en Europe. La France (10.000 personnes) et l’Italie (10.000) regroupent l’essentiel des employés, devant la Belgique, la Pologne et l’Allemagne. Le groupe compte 3.200 collaborateurs aux Etats-Unis et 16.150 dans la zone Asie-Pacifique. Les prévisions sont pourtant bonnes

Les salariés de STM seront ravis d’apprendre que l’activité des puces, après une année record en 2004, devrait augmenter de 6% en 2005, un rythme supérieur à celui initialement prévu, grâce à la forte demande d’ordinateurs et de téléphones mobiles, selon l’Association de l’Industrie des Semiconducteurs (SIA). Selon la SIA, les ventes devraient atteindre en 2005 le niveau record de 226 milliards de dollars. En novembre, la même association avait prévu que les ventes atteindraient un seuil comparable à celui de 2004, soit 213 milliards de dollars. Selon les nouvelles prévisions de la SIA, la croissance annuelle du secteur devrait être de 9,8% jusqu’en 2008, les ventes s’élevant alors à 309 milliards de dollars.