Stockage : EMC rhabille ses VMax de Flash du sol au plafond

Totalement converti au Flash, EMC estime que l’heure de cette technologie est venue. Conséquence : le constructeur revisite ses baies VMax pour les transformer en bêtes de course dopées à la mémoire Flash.

L'heure du flash est-elle vraiment venue?
L’heure du flash est-elle vraiment venue?

« 2016 sera l’année du tout Flash », a lancé David Goulden, le CEO Information Infrastructure d’EMC lors d’un l’événement organisé par le constructeur à Londres en début de semaine. « Cette année marque une inflexion, puisque le coût au Go du stockage Flash arrive à égalité avec celui des disques durs 15K.»

Le bon timing selon l’équipementier pour annoncer la généralisation du “All-Flash“ dans toutes ses gammes, à commencer par des baies VMax 100 % Flash intégrables aux offres convergées VCE vBlock et VxRack et bénéficiant d’un nouveau pack de maintenance Xpect More. Sans oublier l’annonce du DSSD D5 (décrit dans un article à suivre).
Ces solutions complètent les baies 100 % Flash XtremIO et les configurations de milieu de gamme All-Flash des baies VNX.

Le plus gros système 100 % Flash, dit EMC

Jusqu'à 4 PO et 150 Gb/s de bande passante
Jusqu’à 4 PO et 150 Gb/s de bande passante

Supportant le stockage all-flash en mode bloc ou fichiers, provenant de systèmes ouverts et désormais aussi des iSeries et des mainframes (une bonne nouvelle pour nombre de clients et prospects), la capacité du VMax All-Flash atteint jusqu’à 4 pétaoctets, et supporte jusqu’à 40 000 machines virtuelles. De quoi voir venir. « Ce qui en fait le plus gros système de stockage All-Flash sur la planète, avec une disponibilité certifiée de 99,9999% !» s’enthousiasme Jeremy Burton, président produits et marketing chez EMC.

L’architecture des VMax All Flash repose sur des blocs V-Brick, contenant chacun un moteur VMax (deux contrôleurs) et une capacité initiale de 53 To (dans deux plateaux de SSDs) pouvant évoluer jusqu’à 500 To par incréments de 13 To. Un rack VMax peut contenir deux V-Bricks, et il est possible de combiner quatre de ces unités pour atteindre une capacité globale de 4 Po, dans une configuration animée par huit moteurs VMax. Pour adresser tout ce stockage, le VMax dispose d’un cache pouvant atteindre 16 To.

Deux modèles matériels sont proposés : le VMax All-Flash 450 pour 1 à 4 V-Bricks, et le VMax All-Flash 850 pour pousser jusqu’à 8 V-Bricks.

Compression en temps réel courant 2016

Pour ces modèles deux offres logicielles sont proposées. Le package logiciel F apporte le thin provisioning, la gestion de la qualité de service, la gestion du stockage avec EMC Unisphere, le support des volumes virtuel vVols, la technologie de snapshots SnapVX, ainsi que la gestion de la copie de données (CDM) avec AppSync.

Plus évolué, le package logiciel FX ajoute la suite de gestion de réplication à distance EMC SRDF, la compression de données basée sur le contrôleur D@re, la suite ViPR complète de Software Defined Storage, la passerelle CloudArray pour relier le stockage VMax aux services de stockage Cloud, EMC eNAS pour le stockage de fichiers ou encore le nouveau EMC Unisphere 360 pour une gestion consolidée du stockage (jusqu’à 200 V-Max dans un datacenter unique). Par ailleurs, EMC annonce la future disponibilité de la compression en temps réel dans le courant de l’année.

« Destinés aux environnements critiques, les VMax All-Flash proposent une bande passante de 150 Gbit/s, 4 millions d’IOPS (entrées/sorties par seconde), et des temps de réponse d’une demi-milliseconde sur une transaction complète », assure Jeremy Burton. « Une gamme dont l’écosystème d’applications supportées est très riche : VMware, Oracle, Microsoft, Openstack…» Déjà opérationnels sous les baies VMax, les logiciels des divers éditeurs ne pourront que bénéficier des performances Flash de ces déclinaisons.

API facilitant l’intégration

Conformément à la stratégie Modern Datacenter de la fédération EMC (EMC, VMware, Pivotal, VCE…), l’équipementier estime que le stockage doit répondre à quatre impératifs : la performance avec le Flash, l’ouverture avec l’accès au Cloud, l’évolutivité scale-out, et le software-defined (censé libérer l’entreprise des impératifs matériels). Le tout pour proposer une offre instaurant la confiance.

Et justement, pour répondre à ce dernier aspect, EMC contribue à la conception du Software-Defined DataCenter (SDDC), et facilite l’intégration via des plateformes d’orchestration, en proposant des API RESTful pour les VMax All-Flash. Le minimum que l’on peut attendre du leader du secteur

Enfin, le package de maintenance Xpect More, associé aux VMax All-Flash, intègre diverses garanties à même de séduire les entreprises : garantie à vie “Flash endurance protection” (avec remplacement gratuit des modules éventuellement défaillants), garantie de remboursement de trois ans en cas d’insatisfaction, maintien à vie du prix de la maintenance. Une réponse intéressante aux attentes de maîtrise des dépenses émanant des DSI.

Intégrable aux offres convergées

Disponible immédiatement, les VMax All Flash peuvent être proposés dans les infrastructures convergées de VCE vBlock (qui avaient déjà intégré du full Flash) et VxBlock 740. EMC signale que ces nouvelles unités peuvent aussi être commandées comme extensions des systèmes VBlock, VxBlock existants, ainsi que pour les Fabrics VScale de VCE. Sans oublier les VxRack (voir notre article).

Au cours des mois à venir, il sera intéressant de suivre comment EMC va affiner le positionnements de ses différentes offres, entre les solutions XtremIO et VMax All-Flash.

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