Stockage : HDS, nouvelle division File & Content Services

HDS cède à la tentation du service et regroupe son offre gestion du Fichier, du Contenu et des marchés verticaux associés au sein d’une nouvelle division, File & Content Services, dirigée en France par Frédéric Gasnier.

2011 aura été une année record pour HDS, et le fabricant de systèmes de stockage pour grandes organisations ne se prive pas de le claironner. « C’est une année comme HDS n’a jamais connue ! », souligne Frédéric Gasnier, Channel & Mid Market Sales director France et directeur de la division File & Content services de HDS (Hitachi Data Systems), « Nous avons affiché une croissance à deux chiffres, la plus forte jamais connue par HDS. Nous avons enregistré plus de 1000 nouveaux clients. Et nous avons acquis Shoden, un intégrateur d’Afrique du Sud, et BlueArc. Les acquisitions sont rares pour Hitachi et pour une boite japonaise, c’est pourquoi il faut le souligner. »

Comment expliquer un tel succès, alors que l’année 2011 aura été pour le moins difficile, en particulier pour les fabricants de stockage avec la pénurie de disques durs suite aux inondations en Thaïlande ? « Il faudra toujours stocker des données et nous avons su éviter les ruptures en mixant les technologies », répond avec malice Frédéric Gasnier. « Nous avons assisté au démarrage des ventes de SSD, pour des besoins de consolidation de plusieurs classes de données sur les configurations. Les solutions de “file tiering” commencent à être efficaces. Le green devient une commodité et HDS est bien positionné sur ce plan. Et si le nom Big Data est nouveau, ce n’est pas le cas pour les données ». Et de souligner que Hitachi n’étant pas coté au Nasdaq, la société ne subit pas la pression du marché.

L’acquisition de BlueArc

Le principal événement de 2011 portant sur l’offre de HDS aura été l’acquisition de BlueArc et de sa solution NAS (Network Attached Storage) qualifiée de visionnaire (Gartner). L’opération s’est semble-t-il faite sans heurts, les deux sociétés se connaissent bien et HDS distribuait déjà BlueArc. La possession d’une base installée BlueArc n’a pu également que faciliter l’intégration de la solution dans les processus de HDS. « Notre objectif est de transformer le datacenter traditionnel en centre d’information. BlueArc nous offre une entrée différente dans les datacenters, sur d’autres types de besoins sur lesquels nous n’estimons pas être identifiés. »

Au moment où les capacités de stockage affichent une croissance exponentielle, et où jusqu’en 2014, 83 % des données seront non structurées, selon IDC, l’acquisition de BlueArc se révèle donc stratégique pour HDS. Elle offre au fabricant un nouveau positionnement sur le NAS, face à un NetApp spécialisé, un EMC envahissant, un IBM qui propose NetApp en OEM, un HP qui n’a pas pris position, et un Dell qui se cherche. Un positionnement en gamme également clair, HDS ne propose pas de NAS d’entrée de gamme, mais attaque de front le NAS “mid-range” (qui correspond chez nous aux grandes entreprises et administrations), et “high end” (probablement équivalent chez nous aux entreprises du CAC 40). Sur ces marchés en forte croissance, de 25 à 51 %, HDS estime ne rencontrer que peu de concurrence, NetApp, EMC, voire IBM.

File & Content Services diffuse l’offre NAS

C’est ce qui pilote la réorganisation de HDS, avec la création de la division File & Content Services en charge de diffuser l’offre NAS de HDS. La stratégie du constructeur écarte tout d’abord l’entrée de gamme, inférieure à 20 k€, sur lequel HDS n’est pas positionné. Mais il n’écarte pas éventuellement la construction de solutions cloud avec ses partenaires, pour le PRA et le backup par exemple… Le Mid Range, de 20 à 100 k€, passe par un réseau de partenaires certifiés, pour des ventes et services 100 % indirects. En revanche, sur le High End, plus de 100k€, HDS adopte une approche verticale par métier ou pour la consolidation du datacenter, avec des engagements pris auprès de ses partenaires, et la création de “best practices” par verticaux.

« Dans notre nouvelle division, notre approche s’exécute par segment de marché et elle est “écosystème centric”, nous confie Frédéric Gasnier. C’est un investissement global de la société, et une stratégie “worldwide” sur 3 ans. Nous proposons des produits et des solutions. Nous fournissons des exemples d’architecture. C’est une nouvelle approche, mais il ne s’agit pas d’un changement en profondeur. »

Un portefeuille bien garni

Source : HDS

Paradoxalement, le portefeuille des solutions HDS orientées services de fichiers et de contenu, comporte toute l’offre HDS… sauf le stockage (stockage modulaire AMS, stockage haut de gamme et virtualisé VSP, et la solution logicielle unique Hitachi Command Director pour la gestion, l’administration et le pilotage). On y retrouve donc les NAS Hitachi NAS 3080 et 3090, ainsi que NAS 3200 haut de gamme, et les serveurs Hitachi Blade & Servers. Pour le caching, Hitachi Data Ingestor (HDI). Pour la déduplication, Hitachi VTL Deduplication. Pour le cloud, Hitachi Content Platform (HCP). Pour l’ILM, gestion du cycle de vie de la donnée et de la métadonnée, Hitachi Data Projection Suite (HDPS). Et pour l’indexation et la recherche, Hitachi Data Discovery Suite (HDDS). À noter la présence, enfin, d’une première solution verticale destinée à la santé : Hitachi Clinical Repository.

Au final, HDS adopte moins une approche NAS de volume que de solution. Pilotée et commercialisée par sa nouvelle division File & Content Services, et diffusée soit en datacenter, soit en cloud, elle repose sur des fondations constituées d’une infrastructure de stockage, d’une infrastructure de convergence (stockage, serveur et réseau), et sur un accès intelligent (fichier, contenu et recherche). L’ensemble piloté par une solution unique, un logiciel de gestion unifiée.