Nokia Symbian délaissé par les développeurs?

Alors que Nokia peine à valider sa stratégie smartphone, voilà que les développeurs s’éloignent de Symbian. L’un n’allant peut-être pas sans l’autre…

La suprématie de Nokia comme premier constructeur de terminaux mobile dans le monde (avec 32 % du marché au troisième trimestre 2010) ne suffit plus pour attirer les développeurs. Ceux-là auraient ainsi tendance à se désolidariser de Symbian, l’OS mobile maison, aux profits d’iOS (iPhone) et Android essentiellement, rapporte ITespresso.fr.

C’est ce qui ressort du rapport (PDF) réalisé par IDC pour le compte de Appcelerator, société qui propose une plateforme de services pour les développeurs mobiles principalement. Et selon le rapport, moins d’un développeur sur cinq élabore des applications mobiles pour Symbian ou Meego, l’OS à base de Linux co-développé avec Intel et auquel se joint désormais AMD.

En conséquence, le kiosque Ovi Store ne recense « que » 25.000 applications mobiles pour les terminaux Nokia. Loin derrière les centaines de milliers d’applications de l’App Store ou de l’Android Market. Deux plates-formes pour smartphones et tablettes qui volent allègrement la vedette à Symbian. Toujours selon Appcelerator, les développeurs sondés s’intéressent ainsi à 92 % à l’iPhone et à 87 % à l’iPad. Google Android n’est pas en reste et attise l’intérêt de 87 % des développeurs interrogés.

Le succès aidant, le marché des applications mobiles semble se concentrer sur les solutions d’Apple et de Google. Un cercle vertueux (pour les bénéficiares) que Nokia aura d’autant plus de mal à pénétrer que ses derniers mouvements sur le marché se heurtes à des difficultés. Ainsi, le smartphone N8, présenté comme le concurrent frontal de l’iPhone, est confronté à des pannes rédhibitoires (qui durent dans le temps à en lire les commentaires). Et la conquête de l’Amérique un mauvais tournant malgré l’arrivée de Stephen Elop, ancien de Microsoft, à la tête du constructeur finlandais. Autant de mauvaises nouvelles qui ne peuvent que ternir l’image de Nokia auprès des développeurs suffisamment tiraillés par la fragmentation du marché des plates-formes mobiles.