Syntec Numérique : Godefroy de Bentzmann succède à Guy Mamou-Mani

Transition en douceur à la tête de Syntec Numérique. Guy Mamou-Mani cède la présidence de la chambre patronale des SSII (ou ESN) et éditeurs à Godefroy de Bentzmann, un de ses vice-présidents.

Sans grande surprise, Godefroy de Bentzmann, le co-fondateur de Devoteam avec son frère Stanislas (qui est, de son côté, président de CroissancePlus), est élu à la présidence de Syntec Numérique, succédant à Guy Mamou-Mani, qui a occupé ce poste pendant 6 ans. Passé par IBM, Godefroy de Bentzmann a créé Devoteam en 1995 à la faveur de la dérégulation du marché français des télécoms. Cette SSII, qu’il co-préside avec son frère, a réalisé un chiffre d’affaires de 485 millions d’euros en 2015.

Auparavant déjà administrateur et vice-président de Syntec Numérique, Godefroy de Bentzmann entend décliner son action selon trois axes. Sur le volet réglementaire, le nouveau président de l’organisation patronale veut ouvrir des négociations sur le temps de travail, dans la cadre du paritarisme actuel, et sécuriser les dispositifs du Crédit impôt recherche (CIR) et du CICE (Crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi) d’ici à la fin de l’année. L’autre ambition du dirigeant vise à étendre la sphère d’influence du Syntec Numérique au niveau européen. Par ailleurs, en termes de méthode, Godefroy de Bentzmann veut miser sur le lancement de nouvelles associations satellites, comme cela a déjà été fait avec eHealth France (sur la e-santé) ou avec Pascaline (sur l’attractivité des métiers du numérique). Godefroy de Bentzmann prône aussi une plus grande ouverture du Syntec Numérique sur des dossiers comme la ville, l’éducation ou l’industrie 4.0.

La Présidentielle en ligne de mire

Rappelons que deux candidats étaient en lice pour succéder à Guy Mamou-Mani. Déjà vice-président de l’association, Godefroy de Bentzmann, 58 ans, était le grandissime favori, incarnant une forme de continuité dans l’action de la chambre patronale. Son challenger, Alexandre Zapolsky, 39 ans, Pdg de Linagora et par ailleurs président de la commission international de Syntec Numérique, militait notamment pour une grande fédération du numérique réunissant d’autres organisations professionnelles (Tech in France, Eiffel, France Digitale…). Rappelons que le président de Syntec Numérique est élu par les administrateurs de l’association, eux-mêmes choisis par les membres (près de 2 000 sociétés de services, éditeurs ou sociétés de conseil).

Le nouveau président de Syntec Numérique va être rapidement plongé dans les enjeux de l’élection Présidentielle. Comme d’autres voix représentant le numérique, la chambre patronale va tenter d’imposer le numérique parmi les sujets de la campagne.

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