TechDays 2014 : petits objets connectés pour grands défis de l’humanité

Microsoft conclut cette édition des TechDays 2014 en mettant en lumière les champions français de l’Internet des objets, comme Parrot ou Sen.se. Et la place que leurs objets connectés pourraient occuper dans la réponse à des défis globaux, comme la congestion des transports ou le vieillissement de la population.

Pour cette troisième et dernière journée des TechDays, la grande manifestation annuelle de Microsoft France, l’éditeur a mis le focus sur les objets connectés, un des points forts de la French Touch technologique comme l’a montré le dernier CES (Consumer Electronic Show de Las Vegas). Pour Bernard Ourghanlian, directeur technique et de la stratégie de la filiale française du premier éditeur mondial, si le M2M est synonyme de nouvelles activités, il constitue surtout un passage obligé pour répondre aux grands défis de l’humanité : nourrir 9 milliards d’individus en 2050, maîtriser les coûts de la santé alors que le nombre de personnes de plus de 65 ans va doubler d’ici à 2030, maîtriser le réchauffement global alors que les besoins en énergie vont augmenter de 50 % au cours des deux décennies qui viennent.

Des défis majeurs que les objets connectés peuvent contribuer à relever selon Microsoft. L’éditeur participe ainsi au programme IssyGrid, un projet pilote sur un quartier d’Issy-les-Moulineaux (où est situé le siège de Microsoft France) qui vise à transformer la ville dirigée par le député-maire André Santini en agglomération « à énergie positive ». Autre partenaire de l’éditeur, invité sur scène : Blue Solutions, la société du groupe Bolloré à l’origine des Autolib parisiennes. « En 30 ans, la distance entre le lieu de vie et le lieu de travail a été multipliée par trois », assène Frédéric Dittmar, son directeur général (en photo ci-dessus) qui signale que chaque Autolib est utilisé en moyenne 7 fois par jour. Les bouchons, corollaire de cette multiplication des déplacements, ont coûté, en 2012, 5,9 milliards d’euros à l’économie française. « Comme les Autolib fonctionnent avec une identification et qu’ils sont en permanence connectés au Cloud, vos préférences et l’historique de vos déplacements sont conservés. Et vous avez la garantie d’avoir une place à l’endroit où vous vous rendez », détaille le directeur général.

Objets spécialisés ou versatiles ?

Henri SeydouxAutre invité de Microsoft France : Henri Seydoux (en photo ci-contre), le président et fondateur de Parrot, qui a évoqué l’utilisation de drones civils pour reconstituer en 3D une montagne dans les Alpes. « Avec un niveau de détail de l’ordre de quelques centimètres, explique ce dernier. Et on peut imaginer faire la même chose après un tremblement de terre ou une catastrophe naturelle. Un drone n’est finalement qu’une apps volante. L’objectif des objets connectés consiste à mettre du soft partout.» Oui, mais comment ? C’est un peu à cette question que tente de répondre Rafi Haladjian, le créateur du lapin communicant Nabaztag et aujourd’hui président fondateur de Sen.se. «Comment aller vers un monde où chaque foyer aura 50 ou 100 objets connectés. Pour y parvenir, il faut que les objets se fondent dans nos vies. D’où les capteurs polyvalents et versatiles que nous avons mis au point. Ce ne sont pas les objets qui comptent, ce sont les usages. »

En complément :

Mother : le nouveau pari de Rafi Haladjian dans les objets connectés