Télécoms : la fracture numérique se réduit dans le monde

Les travaux préparatoires du Sommet mondial de la société de l’information à l’ONU affirment que les services télécoms dans les pays pauvres explosent

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La fracture numérique se réduit rapidement » 1.700 experts internationaux planchent à Genève sur le rapport préparatoire au World Summit on the Information Society (WSIS), le Sommet mondial de la société de l’information, qui se tiendra prochainement sous l’égide de l’ONU. Selon ce rapport, la moitié de la population mondiale aurait désormais accès à une ligne téléphonique fixe, et 77% à un réseau de téléphonie mobile. Le précédant rapport estimait que 50% d’accès ne seraient pas atteints avant? 2015 ! « Les personnes dans les pays en voie de développement évoluent vers des accès à un rythme incroyable, autrement plus rapidement qu’ils n’ont eu accès aux nouvelles technologies dans le passé« . Pour les Nations Unies, l’accès des pays en voie de développement aux technologies de communication, comme les téléphones mobiles et l’Internet, va aider à éradiquer la pauvreté et à construire des démocraties stables. Mais tout n’est pas forcément rose, et les bonnes intentions se heurtent aux ambitions économiques des entreprises, en particulier des géants des télécoms, et à la réalité du terrain. Au ‘fond de solidarité numérique‘ réclamé par les pays les plus pauvre, en particulier africains, certains experts répondent par l’explosion du marché de la téléphonie mobile, encadré par les industriels. Et de rappeler que le mobile est une alternative au fixe, et que Motorola a annoncé un téléphone mobile à moins de 40 dollars. « Les pays en voie de développement rattrapent les pays riches en terme d’accès« . Au président du Sénégal, Abdoulaye Wade, qui lors d’une conférence aux Nations Unies en 2004 a fait remarquer qu’il y avait plus de téléphones à Manhattan que dans toute l’Afrique, la Banque Mondiale a répliqué qu’avec une moyenne de 12 téléphones par habitant à New York, « L’Afrique a maintenant plus de téléphones que Manhattan » ! De quoi affirmer que le rythme de réduction de la fracture numérique explose !