Télégrammes : Apple KO face à Samsung, HP panse ses imprimantes, Le chatbot Zo apolitique, Union IT contre la haine

La France a donc un nouveau Premier Ministre et un autre ministre de l’Intérieur. Pas de changement à signaler sur les télégrammes du soir.

Apple débouté face à Samsung. Samsung n’aura pas à payer les 399 millions de dollars à Apple, a estimé la Cour Suprême américaine. Sans remettre en cause la culpabilité de Samsung dans cette affaire de violations de brevets qui oppose les deux acteurs depuis plusieurs années, l’institution a estimé que les dommages ne devaient pas être calculés sur les profits réalisés à partir de l’ensemble du terminal incriminé alors que la contrefaçon ne porte que sur une partie de l’appareil. Autrement dit, il faut calculer les gains abusivement réalisés par Samsung sur les seuls composants considérés comme un peu trop inspirés de ceux des iPhone et iPad. Du coup, l’affaire est renvoyée devant une cour de district. Laquelle devra se charger de calculer le montant des nouveaux dommages que Samsung devra verser à Apple. Ce qui risque de nécessiter bon nombre de nouvelles auditions alors que la Cour Suprême n’a fourni aucun détail ni modalité sur ce mode de calcul. Encore plusieurs mois de procès en perspective.

HP supprime l’accès Telnet de ses imprimantes. Comment se protéger des protocoles FTP et Telnet considérés comme mal sécurisés par les experts ? En les supprimant. C’est notamment le choix qu’a fait HP pour sécuriser ses imprimante. Le constructeur a décidé de bloquer les accès FTP et Telnet des imprimantes en réseau à travers ses outils d’accès distant. En parallèle à cette initiative, HP annonce une mise à jour des firmware de ses imprimantes pour renforcer les mots de passe et chiffrer les paramètres et rendre plus difficile la tâche des éventuels hackers. Les imprimantes s’inscrivent aujourd’hui dans le système de productivité de l’entreprise dont la gestion doit optimiser la consommation de papier et d’encre. Et s’assurer que les documents imprimés le sont bien par un utilisateur légitime de l’entreprise. Le choix de HP d’effacer ces vieux protocoles de ses systèmes d’impression va dans ce sens.

Le chatbot Zo de Microsoft évite les sujets fâcheux. L’assistant de messagerie instantané Zo a décidé qu’il ne parlerait pas de politique et de sujet sur le racisme. A la question, « est-ce que le président élu Donal Trump est raciste ? », le chatbot a répondu « ce type de langage n’est pas une bonne chose ok ». Idem pour son adversaire, « est-ce que Hillary Clinton est un escroc ? », la réponse est plus lapidaire « peut-être avez-vous oublié un mémo, mais nous ne sommes pas supposés discuter politique même de manière occasionnelle ». Une limitation qui trouve son origine dans les dérives du premier chatbot de Microsoft nommé Tay. Ce dernier était en l’espace de quelques heures devenu, raciste, antiféministe, antisémite. La firme de Redmond l’avait débranché rapidement et accusant une attaque orchestrée contre sa technologie. Avec Zo, l’éditeur continue son travail de prospection

Union sacrée contre la haine et le terrorisme. Sous la pression de la Commission européenne excédée par la propagation des messages de haine sur Internet, d’influents groupes américains du secteur IT comme Facebook, Microsoft, Twitter et Google montent une initiative fédérée visant à endiguer ce fléau. Ils vont établir une base de données commune recensant les « empreintes numériques » (« hashes » en anglais) de photos ou de vidéos constituant des appels de soutien au terrorisme. « Dès que nous serons avertis, nous prendrons des mesures rapides [de retrait des contenus abjects, ndlr], conformément à nos règles d’usages respectifs », précise Facebook dans une contribution qui dévoile le nouveau dispositif de filtrage escompté. Cette initiative commune des « géants du Web » devrait se concrétiser à partir de l’an prochain, selon ITespresso. Il reste à comprendre les contours techniques d’une telle base, qui ne devrait pas intégrer de données nominatives.