Télégrammes : EMC-Dell les artisans de la fusion; BT remonté contre OpenStack; Numericable-SFR récompense ses actionnaires; Le prix de l’iPad Pro explose en euro.

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  • Dell-EMC, 2 exécutifs à la manœuvre. Joe Tucci et Michael Dell ont désigné deux personnes qui vont prendre en main les questions pratiques de la fusion entre les deux sociétés. Pour Dell, c’est Rory Read qui a été choisi. Ancien CEO d’AMD, il a été nommé au poste de COO et directeur des ventes mondiales chez le constructeur Texan au mois de mars dernier. Pour EMC, les commandes seront assurées par le COO actuel, Howard Elias, un vétéran de l’IT en poste depuis 2003 chez le géant du stockage. Dell et EMC ont annoncé ces nominations lors d’une réunion interne avec les salariés rapporte Re/Code. Les deux dirigeants vont donc maintenant plancher sur plusieurs sujets, notamment la rationalisation du portefeuille des deux entités et de la masse salariale. Un des points clés de l’accord est aussi le transfert de l’activité entreprise (ESG) de Dell au siège d’EMC à Hopkinton dans le Massachussetts. Une annonce qui a été tempérée par Michael Dell soulignant les possibilités de travailler à distance depuis Austin. Enfin, les clés de la nouvelle entité devraient être confiées à David Goulden, CEO d’EMC Information Infrastructure.
  • BT menace de larguer OpenStack. L’opérateur envisage sérieusement de prendre une solution propriétaire pour ses offres Cloud à destination des entreprises. A moins que la Fondation OpenStack ne relève 6 défis, a souligné Peter Willis, chercheur en chef chez BT sur la partie réseau de données lors du congrès SDN et OpenFlow qui se tient à Düsseldorf. Parmi les handicaps, on trouve une difficulté à connecter les fonctions de virtualisation du réseau (NFV) à l’infrastructure de manière séquentielle et non de manière automatisée ce qui entraîne des problèmes pour connecter le LAN et le WAN avec les bons ports. Autre problématique, la modification de la chaîne de service comme ajouter un accélérateur WAN quand on a connecté un client à un routeur et un pare-feu. Elle s’avère difficile sous OpenStack. Le manque d’évolutivité est pointé du doigt, car les contrôleurs d’OpenStack sont capables de gérer 500 nœuds, mais les services Cloud de l’opérateur nécessitent une gestion de 100 000 nœuds. Le responsable cite enfin des problèmes de redémarrage quand un problème de connectivité se pose et sur la sécurisation d’OpenStack. La communauté est prévenue…
  • Numericable-SFR rémunère ses actionnaires. Moins d’un an après le rachat effectif de SFR, Altice envisage de récompenser les actionnaires de Numericable-SFR. La holding de Patrick Drahi a annoncé, mercredi, qu’elle envisageait de distribuer 5,70 euros par action. Soit 2,5 milliards d’euros. Dont au moins 1,6 milliard financé par un emprunt et le solde par les liquidités disponibles. Malgré ce nouvel emprunt, l’endettement net de l’opérateur en France restera inférieur à quatre fois l’Ebitda, promet Altice. Cette initiative, qui doit être approuvée lors d’une assemblée générale prévue le 15 décembre prochain, vise probablement à rassurer les actionnaires. Récemment, l’acquisition de Cablevision aux Etats-Unis, a mis Altice en porte-à-faux avec des taux d’emprunts plus élevés que pour ses précédentes et nombreuses acquisitions et laissant planer le doute quant à la capacité de remboursement du groupe télécom. Numericable-SFR assure de son côté que cette distribution aux actionnaires n’affectera ni sa situation financière, ni sa rentabilité qui « ne cesse de s’améliorer » et encore moins ses engagements en matière d’investissements dans les infrastructures très haut débit.
  • Les prix de l’iPad Pro explosent en euro. La hausse du dollars ne va pas faire que des heureux chez les consommateurs d’Apple. Et la parité euro/dollar sur les produits de Cupertino est en train de voler en éclats. Selon le site italien Saggiamente, l’iPad Pro version Wifi et 32 Go passerait de 799 dollars à 919 euros. Le modèle 128 Go atteint les 1 049 euros pour moins de 950 dollars tandis que sa version 4G explose à 1 249 euros, soit 200 unités de plus qu’en dollars. Relativisons en rappelant que les prix américains sont généralement exprimés hors taxe. En ajoutant les 20% de TVA en France, l’iPad 4G 128 Go dépasse les 1 265 euros. Finalement, les utilisateurs français y gagneraient encore. A moins que les prix dénichés par le site italien soient aussi exprimés hors taxes…
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