Télégrammes : faille SS7 à la télé, iCar en approche, Surface Hub retardée, Nokia + Alcatel-Lucent, Accenture et l’or noir

Une faille de téléphonie mobile exploitée en direct à la TV australienne, c’est à lire dans les télégrammes du soir.

  • Sécurité des réseaux mobiles : SS7, la faille absolue. Une émission de la télé australienne, 60 Minutes, est revenue, le 16 août, sur les fragilités de SS7, un ensemble de protocoles de signalisation téléphonique exploité dans la grande majorité par des réseaux de téléphonie mobile dans le monde pour assurer l’interconnexion entre opérateurs. Mise en évidence par deux chercheurs lors du Chaos Communication Congress, qui se déroulait du 27 au 30 décembre 2014, la faille permet d’écouter des conversations, de lire des SMS ou de suivre les déplacements d’un individu partout dans le monde. Lors de l’émission, les hackers à l’origine de la découverte montrent ainsi comment ils sont en mesure d’intercepter des conversations et SMS entre un journaliste et un homme politique australien. Le tout sans bouger de leur bureau de Berlin.
  • Apple prépare bien sa iCar. Partenaire de grands constructeurs automobiles, Apple avance dans la conception de sa propre voiture autonome, selon The Guardian. Le quotidien anglais se réfère à des documents montrant l’intérêt de la firme de Cupertino pour GoMentum Station, une ancienne base navale de l’armée près de San Francisco reconvertie en centre d’essai de haute sécurité pour véhicules autonomes. Le centre serait déjà utilisé par Mercedes-Benz et Honda pour leurs tests propres. The Guardian assure qu’Apple aligne des centaines d’ingénieurs travaillant sur les technologies pour l’automobile dans des bureaux à Sunnyvale, à quelques kilomètres de son futur campus de Cupertino. Le projet de voiture robotisée d’Apple, connu sous l’acronyme Project Titan, serait donc plus avancé que prévu pour le quotidien. Si l’état de Californie accorde des permis pour des tests de véhicules robotisés sur ses routes, ces autorisations nécessitent de fournir des informations techniques et commerciales sur les voitures qui seront mises en service. Un point susceptible de rebuter Apple, qui vit replié sur sa culture du secret.
  • Microsoft retarde la disponibilité de sa Surface Hub. Les entreprises qui espéraient mettre la main à la rentrée sur Surface Hub, la tablette géante (55 et 84 pouces) de Microsoft façon tableau blanc équipé de Windows 10, vont devoir patienter. L’entreprise de Redmond a annoncé repousser la disponibilité de son produit à janvier 2016 au lieu du 1er septembre, date initialement prévue. Microsoft justifie ce retard par le succès des pré-commandes ouvertes depuis le 1er juillet. « En regard de l’intérêt que nous constatons, nous allons revoir notre processus de fabrication pour nous préparer à la production à grande échelle », a déclaré Brian Hall, directeur de l’offre Surface chez Microsoft, dans un billet mis à jour le 12 août. Les pré-commandes sont, elles, toujours ouvertes.
  • Accenture se rue vers l’or noir. La société de conseil Accenture annonce son intention de racheter la branche conseil de Schlumberger, pour un montant non divulgué. Réunissant quelque 250 consultants de par le monde, Schlumberger Business Consulting (SBC) est spécialisé dans le conseil en stratégie, en transformation, en ressources humaines, sur les grands projets ou encore sur les opérations de fusions/acquisitions pour les entreprises du secteur amont du gaz et du pétrole. Un secteur actuellement en crise du fait du recul des cours des énergies fossiles. Accenture y voit une opportunité, les acteurs de ce secteur étant contraints de se transformer pour améliorer leur efficacité opérationnelle ou se projeter sur de nouveaux marchés, comme celui des énergies renouvelables.
  • 400 millions pour Alcatel-Lucent en cas d’échec de la fusion avec Nokia. Une nouvelle étape dans la procédure d’acquisition d’Alcatel-Lucent par Nokia vient d’être franchie. Et le formulaire (Form F4) de pré-enregistrement déposé par le Finlandais auprès de la SEC (le gendarme américain de la Bourse) donne quelques détails sur l’opération. Notamment sur les différents dédommagements que Nokia verserait au Français en cas d’échec. Ainsi, en cas de rejet de l’opération par ses actionnaires, Nokia versera 150 millions d’euros à Alcatel-Lucent. Si ce sont les autorités de régulations qui refusent l’opération, le montant du chèque s’élèvera à 400 millions d’euros. Et à 100 millions seulement si le refus vient des instances françaises. Dans le cas peu probable que ce soit le conseil d’administration de Nokia qui s’oppose à la transaction, les dédommagements se monteront à 300 millions. L’échec de cette « fusion » à 15,6 milliards d’euros, dont la finalisation est programmée pour début 2016, est néanmoins peu probable. Adoubée par le gouvernement français, l’opération a reçu l’aval de la Commission européenne après celui des Etats-Unis. Reste, il est vrai, celui de la Chine, notamment, où le nouvel ensemble Nokia Corporation viendra frontalement attaquer les acteurs locaux Huawei et ZTE.
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