Télégrammes : Google rejoint l’OCP, Opera bloque la pub, Facebook acquiert Masquerade, Perot seulement 3,5 Mds $

Pas besoin des mesures de la banque centrale européenne, pour lire les télégrammes du soir.

Google rejoint, enfin, l’OCP. Google a annoncé qu’il rejoignait l’Open Compute Project (OCP). Cinq ans, quasiment, après la création de l’initiative, par Facebook, qui vise à mettre les forces en commun pour optimiser les infrastructures, et donc les performances, des datacenter. Google, comme Facebook, réalise ses propres designs d’infrastructure pour répondre au mieux aux besoins de performances des datacenter. Mais alors que le réseau social a ouvert ses réalisations, entraînant Microsoft dans son initiative en 2014, Google observait une attitude mutique. Mountain View a finalement décidé de suivre le mouvement. Et va contribuer aux spécifications d’un rack alimenté en 48 volts qu’il utilise dans ses propres centres de calcul. Le choix de Google poussera-t-il AWS à rejoindre à son tour OCP ?

Opera bloque les pubs. L’initiative d’Opera Software ne va pas plaire aux médias en ligne qui vivent de l’affichage publicitaire sur leurs pages. L’éditeur va en effet intégrer un adblocker, un bloqueur de pub, dans la prochaine version de son navigateur homonyme. Arguments avancés : un chargement plus rapide des pages Web (qui s’allègent donc du poids des réclames) et un renforcement de la sécurité (les bannières publicitaires étant parfois piratées pour renvoyer vers des pages infectieuses). Et, accessoirement, un moyen d’essayer de prendre des parts de marché aux ténors du secteur, Chrome, Firefox et Internet Explorer, sur lesquels les utilisateurs installent toujours plus d’extensions pour bloquer les publicité. Néanmoins, le bloqueur d’Opera sera désactivé par défaut et ne se signalera que sur les pages dont il est en mesure de filtrer les réclames. L’utilisateur aura alors le loisir d’activer, ou non, le blocage des pubs.

Facebook s’empare de Masquerade. Cette start-up d’origine biélorusse a mis au point une application MSQRD qui permet de se grimer avec des masques. Au total, une douzaine de masques sont disponibles que l’on peut intégrer sur des clichés ou bien des vidéos, à l’instar des Lenses de Snapchat ou encore à des applications populaires telles que Face Swap Live. L’application se positionne clairement dans le domaine de réalité augmentée avec une technologie de détection et de suivi 3D des visages et de leurs mouvements. Grâce à Masquerade, on peut ainsi se grimer virtuellement en prenant tantôt les traits d’un singe, tantôt ceux d’une star hollywoodienne telle que Leonardo Di Caprio. Les filtres vont être intégrés dans Le montant de la transaction avec le réseau social n’a pas été dévoilé.

Rachat de Perot : 3,5 Md$ ‘seulement’ pour Dell. Selon nos confrères de Re/code, le Japonais NTT Data s’apprête à mettre la main sur Perot Systems, une SSII américaine que Dell avait rachetée pour 3,9 milliards de dollars en 2009. Nos confrères assurent que les dernières tractations doivent avoir lieu dans le courant de cette semaine. Rappelons que Dell a mis en vente sa filiale de services pour récupérer du cash en vue du rachat d’EMC, pour lequel le Texan va débourser 67 Md$. Une opération monstre compliquée par la crise financière. Le prix de rachat supposé de Perot constitue d’ailleurs une déception pour Dell, qui espérait au départ dégager quelque 5 Md$ de la vente de sa filiale. Les discussions avec les différents acheteurs, dont le Français Atos, ont vite douché les ambitions du groupe dirigé par Michael Dell. Selon la presse américaine, le groupe texan est entré dans une période de 30 jours de négociations exclusives avec NTT Data aux environs de la mi-février.

Crédit photo :  Aleksandar Mijatovic-Shutterstock