Tim Berners-Lee réaffirme son soutien à Edward Snowden

L’inventeur du World Wide Web, Tim Berners-Lee, estime que le Guardian, quotidien britannique, et Edward Snowden, lanceur d’alertes ayant révélé au monde l’étendue du programme de surveillance de la NSA, ont agi dans l’intérêt général.

Dans un entretien au Guardian, Tim Berners-Lee, inventeur du World Wide Web et directeur du W3C, a réaffirmé son soutien à Edward Snowden, lanceur d’alertes américain ayant obtenu l’asile en Russie après avoir exposé le programme Prism de la NSA (National Security Agency).

Alors que plusieurs personnalités politiques britanniques, dont le Premier ministre David Cameron, ont demandé l’ouverture d’une enquête sur le Guardian, afin de déterminer si le quotidien a mis en danger la sécurité nationale en publiant les documents de la NSA exfiltrés par Edward Snowden, Tim Berners-Lee estime que le lanceur d’alertes et le journal ont agi dans l’intérêt général.

Protéger les lanceurs d’alerte

« Les lanceurs d’alertes et les médias responsables qui travaillent avec eux, jouent un rôle important dans la société… Nous avons besoin d’agences puissantes pour combattre l’activité criminelle en ligne – Mais toute agence puissante a besoin de freins et de contrepoids et, sur la base des révélations récentes, il semble que le système actuel de freins et de contrepoids a échoué », a expliqué Tim Berners-Lee.

Le cinquantenaire estime que « la civilisation dépend, dans une certaine mesure, des lanceurs d’alertes » et prône la mise en place d’un système international de protection pour les Snowden et consorts. Bien que Tim Berners-Lee ait anticipé certaines des activités d’espionnage exposées par Edward Snowden, il s’est déclaré surpris par l’étendue du programme de surveillance des communications électroniques.

Enfin, la NSA américaine comme son équivalent britannique, le GCHQ (Government Communications Headquarters), sont critiqués pour avoir décodé les systèmes de chiffrement protégeant les données de millions d’utilisateurs. En exploitant vulnérabilités et portes d’accès dérobées, souligne Berners-Lee, ces agences du renseignement affaiblissent la sécurité en ligne et prennent le risque que des criminels et des États hostiles profitent de cet affaiblissement.


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