Tiscali veut grossir, mais pas à n’importe quel prix

Le troisième FAI européen envisage des acquisitions en Allemagne tandis que son patron se lance dans la politique

On parle beaucoup de Tiscali actuellement. Le troisième fournisseur à Internet en Europe semble amorcer un double virage stratégique assez important.

Dans un premier temps, le groupe dont le chiffre d’affaires augmente de 17% envisage sérieusement des acquisitions en Allemagne si le prix le justifie, a annoncé son patron, Renato Soru, dans un entretien au Financial Times Deutschland. « L’Allemagne est un marché très disputé mais nous voyons de grandes chances de croissance », a-t-il souligné dans le quotidien économique publié lundi. « Il y a plusieurs mois nous étions en négociations avec MobilCom (l’opérateur allemand) mais le prix pour Freenet (sa filiale Internet) a, depuis, été multiplié par neuf. Nous ne pouvons pas réaliser une acquisition à n’importe quel prix », a-t-il ajouté. Mais ce même patron a un autre grand dessein en tête. Celui d’une carrière politique. Renato Soru a en effet annoncé son intention de briguer la présidence de la région Sardaigne aux élections de mai 2004. Mais Soru, s’il souhaite prendre ses distances avec le groupe, n’envisage pas de vendre ses 29,8% du capital de Tiscali qu’il détient. « Je ne vendrai pas ma participation pour faire le président de la Sardaigne », assure-t-il. Mais en cas de victoire politique, il faudra bien trouver une solution.