Top 10 des SSII en France en 2014 : Capgemini devance IBM et Atos

En légère croissance, Capgemini distance IBM, en recul, comme première SSII en France en 2014. Troisième, Atos profite du rachat de Bull pour éloigner la menace Sopra, qui déboule en quatrième position grâce au rachat de Steria.

Selon le cabinet Pierre Audoin Consultants (PAC), Capgemini est, pour la seconde année consécutive, la première SSII de l’Hexagone. La société dirigée par Paul Hermelin creuse même l’écart sur son rival immédiat, IBM, qui affiche un recul de près de 3 %. Comme en 2013, la troisième marche du podium est occupée par Atos. Grâce au rachat de Bull, la SSII de Thierry Breton éloigne Sopra, 4ème, qui à la faveur du rachat de Steria se rapprochait dangereusement gagnant 4 places dans ce top 10. Notons d’ailleurs que PAC évalue ici le chiffre d’affaires de Atos-Bull en année pleine (alors que la fusion n’a eu lieu qu’en cours d’année).

Top 10 SSII FR 2014

Comme le note Franck Nassah, vice-président de la recherche et du conseil de PAC, le top 10 des SSII en France affiche, dans son ensemble, une légère décroissance (-0,3 % par rapport à 2013). Et ce, alors que le marché est lui plutôt en progression (+ 0,5 %). « Mais le top 10 aurait affiché une progression (+ 0,7 % NDLR) sans HP et IBM, remarque l’analyste. Ces deux acteurs sont tirés vers le bas par les prestations de maintenance autour de leurs matériels, qui décroissent assez rapidement ».

GFI : une cible idéale ?

5ème du classement, Orange Business Services a dépassé les 1,1 milliard d’euros de chiffres d’affaires en France. De son côté, Accenture, porté par une croissance explosive (+ 6,2 %), se rapproche du seuil du milliard. « Cette société a renouvelé son catalogue en 2013, avec des offres métiers, très verticalisées, commente Franck Nassah. Certaines reposent notamment pour partie sur les volumes de transactions. C’est un peu le modèle du management consulting repensé pour le monde du as-a-service. »

Le Top 10 est complété par CGI, l’ex-Logica désormais aux mains de la SSII canadienne, GFI, société très centrée sur l’Hexagone et qui apparaît comme une cible potentielle dans le mouvement de consolidation qui semble animer le marché, et Econocom, qui entre dans le classement à la faveur de l’absorption de Steria par Sopra. Si cette société affiche une croissance enviable, celle-ci provient presque entièrement de rachats effectués par le groupe, précise Franck Nassah.

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