Toshiba met le paquet dans la mémoire flash

Au total, le japonais va investir presque deux milliards de dollars dans les semi-conducteurs

Baladeurs numériques, clés USB, téléphones mobiles, appareils photo numériques: la mémoire flash est désormais présente partout. L’acteur dominant de ce marché sera-t-il celui qui investit le plus? C’est l’avis du japonais Toshiba qui table sur une croissance rapide du marché.

Le groupe a en effet annoncé son intention d’augmenter de 13% ses investissements dans les semi-conducteurs pour l’exercice en cours, pour accélérer le développement de sa production dans les mémoires flash. Toshiba va porter ses investissements dans les semi-conducteurs au record de 203 milliards de yens (1,92 milliard de dollars) pour l’exercice au 31 mars, contre 179 milliards budgétés à l’origine, a précisé Masashi Muromachi, directeur général adjoint de Toshiba, en marge d’une conférence de presse. Il faut dire que la demande s’affole. « Nous sommes actuellement incapables de satisfaire toutes les demandes des clients », a souligné Muromachi en mentionnant l’iPod Shuffle, dont la mémoire Flash est fournie par Toshiba. « La demande créée par ce nouvel appareil est si importante que nos capacités actuelles ne peuvent absolument pas y répondre ». Toshiba et son partenaire américain SanDisk comptent produire 40.000 galettes de silicium par mois d’ici le premier semestre 2007 dans leur nouvelle usine de mémoires flash à Yokkaichi, dans l’ouest du Japon, soit 7% de plus que les 37.500 unités prévues en avril 2004. L’usine de 270 milliards de yens (2,55 milliards de dollars), qui intègrera des galettes de silicium de 300 mm dans des mémoires flash NAND, démarrera sa production au second semestre 2005 avec trois mois d’avance. Le sud-coréen Samsung Electronics détenait 54% du marché mondial des mémoires flash NAND au troisième trimestre 2004 contre 29% pour Toshiba, selon des données réunies par le cabinet d’études iSuppli.