Toyota mise sur la BI qu’aiment les utilisateurs

Un outil commun, mais avant tout un outil que les utilisateurs ont envie d’utiliser. Pour aider son département marketing à analyser des données issues de sources multiples, Toyota France s’est tourné vers Qlikview.

Confronté à une conjoncture complexe – la faiblesse des ventes dans l’automobile – et au grand nombre de données à traiter pour consolider les performances commerciales internes et celles des concurrents, Toyota France s’est tourné vers la solution de visualisation Qlikview. Lancé dès 2011 par Emilie Berger (en photo), à l’époque en charge de la Business Intelligence au sein du département marketing, le projet visait avant tout « à donner aux collaborateurs plus de temps pour analyser les résultats plutôt que de le consacrer à consolider et manipuler des données issues de sources multiples. Nous avions besoin d’une solution nous permettant d’aller plus vite ». D’autant que les KPI (Key Performance Indicators ou indicateurs de performance) produits par la direction marketing jouent un rôle essentiel dans le fonctionnement de la filiale au quotidien : ils sont exploités par la direction commerciale, les approvisionnements et la direction générale.

Détecter des phénomènes qui passaient inaperçus

Très vite convaincue par les capacités de la solution QlikView, déjà utilisée dans une quinzaine de filiales du premier constructeur automobile mondial, Toyota France démarre une maquette avec son prestataire Ysance. « En 5 jours, nous sommes allés relativement loin », se souvient Emilie Berger. Un galop d’essai qui convainc l’entreprise de se lancer. Entre juin et octobre 2012, la filiale construit la solution, un contrat de 90 jours précise la responsable. « Aujourd’hui toutes les données sont consolidées, avec des vues par modèle ou groupe de modèles, comme les hybrides par exemple, détaille Emilie Berger. Le gain de temps est considérable. Et nous parvenons à détecter des phénomènes qu’on ne mesurait pas auparavant. Par exemple, sur les week-end portes ouvertes, en descendant à des niveaux de détail inaccessibles jusqu’alors. Mais, le gros avantage de la solution est ailleurs et réside avant tout dans le fait que les utilisateurs ont envie d’utiliser l’application. »

Sans oublier le fait que la solution harmonise de facto les méthodes de calcul internes. « Auparavant, chacun avait sa règle de calcul. Aujourd’hui les règles sont harmonisées et déployées sur tous les modèles de véhicules. » Pour la responsable, au-delà des gains de productivité, l’application a aussi changé les méthodes de travail en interne. Aujourd’hui déployé auprès d’une trentaine d’utilisateurs, QlikView est appelé à s’étendre, via la réalisation d’une application après-vente permettant de calculer le taux de rétention des clients, et l’arrivée des équipes gérant la marque Lexus.

« Nous sommes également en réflexion sur le volet concessionnaires, note Emilie Berger. L’application servirait à avoir un retour sur leurs activités, mais aussi à échanger avec eux sur les tendances et les objectifs. » Aujourd’hui coordinatrice CRM, Emilie Berger conduit un projet de mise en place d’un outil centralisant et coordonnant toutes les actions de marketing clients pour le réseau de concessionnaires. Si aucun choix d’outils n’est à ce jour arrêté, « nous allons avoir besoin rapidement d’un outil d’analyse et de reporting pour suivre les retombées de nos actions », observe la responsable.


Voir aussi

Silicon.fr étend son site dédié à l’emploi IT
Silicon.fr en direct sur les smartphones et tablettes