Tribune : l’avènement de la « Responsabilité des Informations des Entreprises » ?

Selon Marc Duale, d’Iron Mountain, la gestion des informations est à la croisée des chemins. Dans cette tribune, il préconise la mise en place du principe de « Responsabilité des Informations des Entreprises ».

Cette tribune, proposée par Marc Duale, directeur international, Iron Mountain, introduit le principe de « Responsabilité des Informations des Entreprises ».

Les informations sont le carburant des entreprises du 21e siècle. Ce sont des ressources de valeur qui, si elles sont correctement traitées, peuvent offrir perspicacité et valeur ajoutée, capables de générer fidélité des clients, productivité et avantage concurrentiel. Dès lors, il est étonnant de constater que tant d’entreprises ne sachent pas traiter leurs informations avec l’attention et le respect qui s’imposent.

Croissance exponentielle des données, nouveaux formats de supports, technologies émergentes, règlementations de plus en plus strictes et besoins d’entreprise en mutation transforment le paysage des informations au-delà de toute connaissance. En même temps, notre capacité à générer de la valeur à partir d’informations et de transformer des données brutes en savoir, crée de nouvelles opportunités de marché que les entreprises ne peuvent se permettre d’ignorer.

Les statistiques sont à couper le souffle. Aujourd’hui, nous créons autant d’informations tous les deux jours que nous le faisions de l’aube des civilisations à l’année 2003 (IDC, Etude InsighI BM CMO, octobre 2011). En 2011, il existait plus de 788 millions de comptes de messagerie d’entreprise dans le monde – dont un cinquième en Europe (étude statistique sur les e-mails 2011 – 2015, Radicati Group Inc., mai 2011) – générant et diffusant des informations.

Les médias sociaux ont accéléré brutalement ces chiffres, à la fois en termes de comptes et de contenu qui se chiffrent en milliards. Tous les mois, 30 milliards d’informations sont échangées sur Facebook et 25 milliards de tweets sont diffusés sur Twitter.

Comme dans tous les domaines à évolution rapide, les contradictions et incohérences sont légion. Les consommateurs partagent volontiers des détails personnels, mais veulent à tout prix préserver leur vie privée. Les sociétés veulent prendre contact avec des clients qui utilisent les médias sociaux, mais sont terrifiées à l’idée de perdre le contrôle, sans même parler des contraintes légales, règlementaires et de conservation des données.

Les entreprises veulent extraire le plus de valeur et de connaissances de leurs informations. Mais, elles ne parviennent pas à mettre de l’ordre dans un paysage qui intègre des informations structurées et non structurées, qui existent en formats physiques et numériques (souvent les deux) – dispersées dans l’entreprise et soumises à des règles et process différents. Trop souvent, une entreprise essaie de minimiser le risque en érigeant une forteresse numérique autour de ses données, et ne peut que constater la fuite d’informations sensibles sur du papier ou laissées sur une imprimante à la vue de tous.