Troc de l’Ile devient Troc.com

Le début 2008 sone l’heure du renouveau pour « Troc de l’Ile » qui devient «Troc.com »

Troc de l’île devient Troc.com. Quel meilleur lieu que le très luxueux hôtel Ritz, place Vendôme à, Paris, pour évoquer la mue du géant du dépôt-vente spécialisé dans les meubles ? Après tout Troc.com fait du business et pas du gratuit comme pourrait le laisser croire le nom de l’enseigne.

La chaîne, née en 1982 n’a cessé de croître jusqu’à son entrée en bourse en 1996. La firme lance sa première incursion sur le web en 2001. Toutefois, il s’agira que d’une vitrine présentant les nombreux objets disponibles dans la centaine de magasins de l’enseigne.

2008, sonne la révolution pour le magasin. En fait, plutôt une « évolution » selon Georges Yana, président du directoire de Troc.com. Pour le responsable, le site permet surtout de mettre en avant « une expérience de 25 ans et de révolutionner le métier du dépôt-vente« .

Avec 150 millions de chiffre d’affaires pour l’année 2006, 850.000 euros de CA par magasins en moyenne et une présence à l’international (Suisse, Belgique, Pays-Bas, Luxembourg), la chaîne se targue d’une certaine solidité.

L’enseigne revendique une double approche. Une présence sur la Toile assuré par son site, son « dépôt virtuel », ainsi qu’une présence physique perpétuée par la continuité de ses magasins. Au contraire des pure players. De fait, vingt magasins devraient encore voir le jour prochainement. Une manière pour le magasin de gommer toutes les « limites » tant pour le vendeur que pour l’acheteur.

Dans la démonstration effectuée par Pierre Engel, le directeur commercial et marketing, on note les nombreuses informations disponibles sur la page d’accueil. Possibilité de mettre en vente uniquement en ligne, dans les magasins ou aux enchères, présence d’un logo indiquant que le produit en ligne se trouve bien dans le magasin, photographies, dimensions etc., un grand nombre d’éléments permettent d’assurer la vente ou l’achat d’un objet.

Pour autant, le vendeur ne doit pas oublier que Troc.com est une enseigne marchande. A ce titre, le site prélève une commission d’environ 30% sur chaque objet vendu. Et comme seul « un objet sur mille » se trouvant en magasin ou sur le site ne trouve au final pas d’acheteur, tout le monde est gagnant, à croire Pierre Engel.

Côté technique, le nouveau site de la marque fonctionne grâce à deux serveurs, sécurisés par deux autres serveurs. En à peine 5 jours d’activité, le site a vu son nombre de fréquentation exploser. « Avec les nouveaux équipements que nous attendons, nous devrions être en mesure de gérer nos deux cents magasins ainsi qu’un nombre de 3 millions de connexion mensuelles« , précise Pierre Engel. « Aujourd’hui, Troc.com a augmenté son nombre de page à 40 par connexions, contre 6 précédemment », poursuit-il.

L’enseigne, consciente de n’être pas seule sur son créneau, revendique tout de même la place de leader. « Le meuble reste un métier compliqué », souligne Pierre Engel. Toutefois, la chaîne tient, selon elle, des avantages de poids: un réseau de 800 experts prêts à répondre à toutes les questions et ses magasins, un repère nécessaire pour sécuriser l’achat. Cela suffira t-il pour convaincre le badaud ? Réponse après le lancement de la campagne de publicité sur le Net prévu pour la fin du mois de janvier.