TV Mobile: Nokia et Motorola visent l’interopérabilité

Il s’agit de permettre à leurs clients respectifs de pouvoir regarder la télévision sur chacun des réseaux des deux groupes

La télévision mobile hertzienne avance à grands pas et sur tous les fronts, ou presque. On le sait, cette application apparemment très attendue est actuellement testée par de nombreux opérateurs, notamment en France.

Afin de favoriser son essor, les équipementiers ont décidé d’unir leurs forces histoire d’éviter les problèmes de compatibilité entre les technologies utilisées. « Les opérateurs envisagent la télévision sur mobile comme un nouveau service attractif pour leurs abonnés et l’interopérabilité sera un élément clé pour le développement rapide de telles offres », déclare, dans un communiqué, Rob Bero, directeur de la division Broadcast Technologies chez Motorola. Le groupe américain s’allie au finlandais Nokia pour rendre leurs réseaux compatibles. Ces réseaux sont basés sur la technologie DVB-H. Ce premier pas vers l’interopérabilité est une bonne nouvelle pour les opérateurs qui misent beaucoup sur cette application. Selon le cabinet de recherche Informa, cité par Nokia, plus de 50 millions de téléphones DVB-H devraient être vendus à travers le monde en 2010. Et les abonnés seraient prêts à débourser entre 5 et 10 euros par mois pour accéder à ce service. Pour autant, tout le monde n’adhère pas au « tout DVB-H ». En France, la TV mobile hertzienne devrait être technologiquement mixte. Le DVB-H poserait problème pour une diffusion ‘indoor’ où la réception serait faible (à l’intérieur des immeubles). Or, ce mode de consommation est attendu par les utilisateurs, selon les retours d’expérience des opérateurs qui ne s’attendaient pas à ce résultat. Petit à petit, émerge donc l’idée d’une technologie alternative combinant le DVB-H et le satellite. Une option défendue par Alcatel et qui semble aujourd’hui s’imposer. « La TV sur mobile aujourd’hui est au stade de l’expérimentation, l’année prochaine ça peut devenir une généralisation sur les grandes villes françaises et fin 2008-2009, ça peut devenir une couverture totale du territoire si les modèles économiques le permettent », a déclaré François Loos, ministre de l’Industrie.