Ericsson et Canonical virtualisent le réseau des opérateurs dans le Cloud

Ericsson fait appel à Ubuntu OS Server de Canonical comme plate-forme de virtualisation des fonctions réseau des opérateurs et datacenters.

Canonical, l’éditeur de la distribution Linux Ubuntu, vient de signer un accord de partenariat stratégique avec Ericsson. Pendant trois ans, dans un premier temps, les deux entreprises vont unir leur savoir-faire pour aider opérateurs télécoms, de datacenters et autres fournisseurs de services cloud, à accélérer l’adoption de technologies cloud open source dans le cadre du
programme de certification Open Platform for NFV (OPNFV).

Ericsson fera de Ubuntu Server OS la plate-forme d’exécution de Cloud Execution Environment, un composant central de l’offre cloud d’Ericsson de pilotage des infrastructures. « Ubuntu Server OS soutiendra l’offre d’Ericsson pour son réseau de télécommunications, ses datacenters internes et les clients Cloud computing; Cela leur apportera le choix et la flexibilité qu’ils attendent, et aider l’adoption des technologies cloud basées sur OpenStack », notent les deux partenaires dans le communiqué commun. Selon Canonical, plus de 80% des déploiements OpenStack sont aujourd’hui sur la plate-forme Ubuntu.

Redéfinir l’usage du réseau

Concrètement, Ericsson s’appuiera sur l’environnement open source de Canonical pour notamment fournir à ses clients des solutions de virtualisation des fonctions réseau (NFV) orchestrées avec OpenStack. Installées sur des machines virtuelles standards (x86), le NFV permet de substituer des équipements réseaux propriétaires et dédiés à des fonctions précises (firewall, système de prévention d’intrusion IDS/IPS, équilibrage de charge…) par des solutions logicielles. Lesquelles sont redistribuables facilement en tous points du réseau sans avoir à le reconfigurer physiquement à chaque mise en place de nouveau service ou de modification. Une promesse de souplesse dans la gestion des fonctions du réseau et, à la clé, des économies sur les investissements en équipements, en opérations et, potentiellement, la consommation énergétique.

Le marché est immense. Ericsson revendique 40% du trafic mobile mondial qui passe par ses infrastructures et 2,5 milliards d’utilisateurs. Et le déploiement des technologies virtualisées auprès des opérateurs et des datacenters n’en est qu’à ses débuts. Selon des études citées dans le communiqué, 90% des opérateurs télécoms dans le monde planifient le déploiement du NFV pour moderniser leurs réseaux de communications. Un marché qui pourrait atteindre les 11 milliards de dollars à l’horizon 2018. Adopter le NFV et le SDN (Software Defined Network, le pilotage du réseau par logiciel) est, par exemple, un des axes d’évolution qu’Orange entend adopter dans le cadre de son plan stratégique Essentiels 2020.


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