Ubuntu et OpenSUSE pensent à abandonner les puces x86 32 bits

Les processeurs x86 32 bits ne font plus recette, et pourraient être mis de côté par Ubuntu et openSUSE, deux OS Linux très populaires.

La fin du support x86 32 bits s’annonce pour les OS de type Linux. Les machines ne disposant pas de puces Intel ou AMD 64 bits sont aujourd’hui devenues très rares (quoiqu’encore assez communes dans le monde embarqué).

Aussi, les développeurs pensent sérieusement à abandonner le support i386, afin de concentrer leurs efforts sur d’autres plates-formes processeur. Sur la liste de discussion du projet Ubuntu, l’abandon partiel de la plate-forme x86 32 bits est évoqué pour la version 18.04 LTS de l’OS. Il sera total avec Ubuntu 18.10. La fourniture de moutures i386 du système resterait toutefois toujours d’actualité pour les versions 16.10, 17.04 et 17.10 d’Ubuntu.

Même son de cloche pour le projet openSUSE, qui devrait lui aussi se focaliser sur les puces x86 64 bits pour son OS Leap 42.1.

La virtualisation comme solution ?

L’abandon de cette plate-forme processeur semble inéluctable. Elle ne se fera toutefois pas sans problèmes. Les développeurs suggèrent en effet de basculer vers la virtualisation ou les conteneurs pour continuer à accéder aux applicatifs 32 bits. Certes, mais cela ne fait que déplacer le problème, puisqu’un OS 32 bits devra être proposé pour les machines virtuelles.

Autre souci, l’effort de test et de portabilité 32 bits devra être maintenu sur d’autres plates-formes processeur, comme les ARM ou les MIPS. Les développeurs ne pourront donc pas compter sur l’abandon de l’architecture i386 pour éliminer la problématique 32/64 bits.

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