Un brevet Microsoft sur le marquage numérique hors DRM

La technologie ‘stealthy audio watermarking’ embarque une signature
indissociable du signal audio

Le brevet américain 7.266.697 vient confirmer la demande de deux chercheurs du Microsoft Research de Redmond, Henrique Malvar, le directeur du centre, et Darko Kirovski, enregistrée en mai 2004.

Il concerne une technologie de marquage numérique des fichiers audio, qui encode ces fichiers avec une signature unique, mais qui en revanche par opposition au DRM (Digital Right Management) ne crypte pas les fichiers.

La technologie dénommée ‘stealthy audio watermarking‘ embarque donc une signature, par exemple l’auteur du titre ou l’identité de l’ayant droit, sans qu’il soit nécessaire de disposer d’un DRM, ce qui tombe bien au moment où ce dernier est de plus en plus contesté et que certains majors de la distribution musicale (comme EMI avec Apple) l’abandonnent.

L’identifiant de l’acquéreur d’un titre par téléchargement peut ainsi être tagué sur le fichier, ce qui permettrait de remonter à la source d’un fichier illégalement distribué?

Le talent des deux chercheurs provient donc non du concept de la technologie, mais de sa capacité à imbriquer le signal de marquage pour en empêcher la manipulation, sans qu’il soit altéré par une modification du fichier, comme sa compression par exemple.

La technologie n’est pas nouvelle, Apple ‘imprime’ parfois une information personnelles sur l’acheteur d’un titre sur iTunes. En revanche, la technologie de Microsoft est plus intrusive dans la source du fichier, tout en restant inaudible et donc indétectable (le défaut majeur des systèmes développés jusqu’à présent qui détériorent la qualité audio phonique), ce qui la rend autrement plus difficile à extraire !