Un nouvel équipage décolle de Baïkonour

Le vaisseau a décollé à 0H46, ce vendredi du cosmodrome de Baïkonour au Kazakhstan. Trois hommes sont à bord d’un Soyouz russe. Ils se dirigent vers la Station spatiale internationale (ISS) à laquelle ils se sont arrimés ce dimanche

Signe d’accélération de la coopération entre la Russie et l’Europe dans la course à l’espace: la Russie s’est engagée dans le projet de Soyouz à Kourou en Guyane française, en coopération avec l’Agence spatiale européenne (ESA). Une nouvelle aventure se dessine.

Parti à l’aube, depuis le pas de tir Gagarine, le lanceur Soyouz emporte un vaisseau du même nom ; il a fait trembler la steppe avant de disparaître en laissant un petit nuage de fumée derrière lui. L’équipe composée de l’Italien Roberto Vittori, du Russe Sergueï Krikalev et de l’Américain John Phillips se porte bien et le vaisseau est comme prévu en orbite. « C’était un très beau décollage. Nous avons vu le lanceur jusqu’à la séparation du premier étage, c’est extrêmement rare », a affirmé à l’AFP le chef du centre des astronautes européens Michel Tognini qui a observé le décollage à Baïkonour. L’astronaute de l’ESA, l’Italien Roberto Vittori, réalisera au cours de sa mission baptisée Enéide, 22 expériences scientifiques dans les domaines de la physiologie humaine, de la biologie, de la technologie spatiale et de l’éducation. Quant à Sergueï Krikalev et John Phillips, membres de ce onzième vol longue durée sur l’ISS. Ils remplaceront le Russe Salijan Charipov et l’Américain Leroy Chiao, en orbite depuis octobre dernier. Ils resteront à bord de la station internationale pendant six mois et devront accueillir pendant leur mission la navette américaine Discovery, de retour dans l’espace après une interruption de vols de plus de deux ans provoquée par la catastrophe de la navette Columbia le 1er février 2003. Le lancement de Discovery (lire nos articles) est prévu entre le 15 mai et le 3 juin. « Nous sommes tous anxieux en attendant le prochain vol de la navette. Nous avons tenté de réduire les risques le plus possible », a affirmé l’adjoint de l’administrateur de la Nasa, Fred Gregory, qui a assisté au lancement du Soyouz.