Un sursis pour Windows XP ?

La nouvelle, pas aussi folle, provient de la bouche de Steve Ballmer, le dg de Microsoft

Rarement un logiciel produit par Microsoft a bénéficié d’un tel élan populaire pour le sauver. Windows XP semble appartenir à cette catégorie. Selon une information AP, Steve Ballmer, directeur général de Microsoft, en déplacement en Belgique ce jeudi aurait laissé entendre que l’arrêt de la commercialisation du prédécesseur de Vista pourrait être reconsidéré suite à cette forte demande des consommateurs.

Cette déclaration ne l’a pas empêché de rappeler que « la majorité des acheteurs choisissent un ordinateur avec Vista« . Il faut dire qu’il devient difficile de trouver un PC neuf sans le dernier bébé de Redmond…

L’existence d’ une pétition d’InfoWorld sur le Web qui a recueilli plus de 160.000 signatures et la pression de nombreux clients professionnels illustrent la montée en puissance d’un mouvement de résistance dont l’objectif consiste à obtenir un sursis supplémentaire pour XP.

En effet, selon le calendrier établi par la firme de Redmond, la sortie prochaine du SP3, l’ultime ensemble de correctifs délivrés par Microsoft pour XP marquera la dernière étape dans la vie de XP. La commercialisation de l’OS devrait quant à elle cesser au mois de juin.

Windows XP ne sera plus disponible sur le marché à partir du 31 janvier 2009. Les mises à jour seront cependant assurées jusqu’en avril 2009 (avril 2014 pour les mises à jour de sécurité).

Les utilisateurs devront par la suite se tourner vers Vista, un OS notoirement critiqué par un grand nombre d’utilisateurs. La toute dernière annonce de Bill Gates, précisant qu’un nouvel OS devrait être disponible en 2010 n’a pas favorisé non plus l’adoption du dernier système d’exploitation de la firme. Elle encouragerait (involontairement) les entreprises à faire l’impasse sur Vista, perçu alors comme une étape intermédiaire non nécessaire.

Dans la pratique, XP va poursuivre sa carrière sur les UMPC, ces petits ordinateurs portables popularisés l’Eee PC d’Asus, et y entamer une seconde vie. De fait, les espoirs des milliers d’utilisateurs mobilisés pour la survie de l’OS ne semblent pas aussi fous, au contraire.

Il reste juste à savoir si Microsoft cédera. Ce qui est loin d’être gagné.