Une clé USB qui reconnaît votre toucher?… Signé Sony!

Nous en avions rêvé… Cette clé USB intègre un lecteur d’empreintes qui déverrouille les données qu’elle sauvegarde

De nos jours, il est de plus en plus fréquent de transporter sur une clé USB ses documents de travail personnels, ne serait-ce que pour disposer d’un support simple à présenter à l’extérieur de l’entreprise (transparents PowerPoint ou courte vidéo à l’occasion d’une réunion, devis, rapport à transmettre, etc.).

Seulement voilà. Pour peu que l’on perde sa clé, n’importe qui peut lire les informations qu’elle contient si elles n’ont pas été cryptées. C’est tout au plus ennuyeux si l’on a pris la précaution d’en faire une sauvegarde (?); c’est beaucoup plus gênant lorsque lesdites données s’avèrent confidentielles et peuvent conférer un avantage stratégique sur un concurrent. Or, on égare infiniment plus facilement une clé USB qu’un portable dans ce beau pays où le vol de mobiles tend à un sport national. Et de se prendre à rêver d’une solution enfin sécurisée qui permettrait de chiffrer ses documents et dossiers au grand dam des malfaisants. Sur le bout des doigts? Ne rêvons plus: Sony vient de sortir le Micro Vault Finger Print, un périphérique de stockage sur connecteur USB qui obéit au doigt, mais dont le prix n’est pas encore à l’oeil: il en coûte la bagatelle de 130 euros pour une capacité de 128 Mo (soit le double du prix d’une clé de même capacité non sécurisée). Cette « clé » USB intègre un lecteur d’empreintes digitales et un berceau USB, et elle mérite enfin son nom puisque sa fonction biométrique permet aux utilisateurs de profiter au mieux des logiciels de verrouillage du PC, de chiffrage des dossiers et de navigation Web, tous ces programmes étant activés par simple pression du doigt. Il est ainsi possible d’enregistrer jusqu’à dix empreintes différentes soit pour sécuriser les données d’un groupe de travail soit pour garantir, grâce à une lecture de plusieurs empreintes, un niveau encore plus élevé de sécurité d’accès. L’accès à l’ordinateur est protégé par un économiseur d’écran qui n’est désactivé que par pression du doigt sur le capteur. Par ailleurs, les dossiers ou fichiers sélectionnés sur le Micro Vault ou sur le disque dur de l’ordinateur peuvent être cryptés ou décryptés au moyen d’une des empreintes enregistrées sur le capteur. De plus, l’utilisateur peut également enregistrer ses adresses Web favorites, ainsi que son identifiant et son mot de passe. Peut mieux faire? C’est déjà bien, mais à une époque où l’authentification forte fait apparemment recette on pourrait s’attendre à un peu mieux. Pourquoi ne pas pousser l’idée un peu plus loin et offrir en prime un générateur de mots de passe dynamiques qui pourrait être utilisé dans un contexte d’accès distant au réseau de l’entreprise ? Pourquoi ne pas aller encore un cran au-delà en proposant un certificat X.509 pour l’accès à un portail Web sécurisé sous SSL/TLS ? Alors que la moindre clé USB d’authentification forte coûte dans les 50 euros sans offrir de fonctionnalité biométrique ni de grande capacité de stockage mémoire, ce serait un bon moyen de conquérir un second marché. À bon entendeur? Joëlle & Michel Rousseau

Moins performant sur Mac

Le Micro Vault Finger Print fonctionne sous Windows XP Pro ou édition familiale, Windows 2000 Pro et Windows ME. Un pilote est toutefois disponible sur le CD-ROM pour les retardataires (et ils sont encore nombreux en entreprise) à ne disposer que de Windows 98 ou 98SE. Les malheureux adeptes de Macintosh ne pourront pas se servir de la fonctionnalité biométrique ni de la protection par mot de passe.

Peut-être qu’avec Jaguar et la nouvelle croissance du parc Mac de telles fonctionnalités seront implantées. Ce serait une aubaine pour les innombrables studios d’arts graphiques et autres qui ne jurent toujours que par Macintosh et qui doivent, eux aussi, protéger leurs dessins et modèles. Les créatifs disposeraient ainsi d’une sorte d’enveloppe Soleau électronique. Mais, que voulez-vous, on ne pense pas toujours à tout lorsqu’on est au marketing. Pourtant, une niche de marché où deux personnes sur trois ont besoin d’un tel périphérique contre un marché où une personne sur vingt y voit (peut-être) un intérêt, cela mérite un petit calcul… Le parc de Macintosh pèse-t-il encore 10%?