USA : la police fouille les réseaux sociaux

La police de Boulder a pu identifier sept suspects dans une affaire d’agression sexuelle et de vol. Ils s’étaient renseignés sur leurs victimes grâce à des « réseaux sociaux ».

La police de Boulder, dans le Colorado, a été amenée à enquêter sur une affaire d’agression sexuelle et de vol. Elle a découvert que les malfaiteurs étaient fort bien renseignés.

La victime – qui s’est fait dérober pour 40.000 dollars de bijoux, de matériel électronique, de vêtements et d’objets divers, sans compter les dégradations, statues brisées et toiles lacérées ? était connue de ses bourreaux via le Net. Les détectives de Boulder se sont intéressés de près à son carnet d’adresses, géré en ligne par le service de réseau social le plus fréquenté aux Etats-Unis: MySpace.com. Les « réseaux sociaux » permettent de déposer en ligne un carnet d’adresse stocké sur une messagerie, comme Outlook par exemple. Puis il établit les connexions entre les utilisateurs déclarés, et cherche à agrandir le réseau d’abonnés, et donc la sphère de connaissances pour l’utilisateur. Les détracteurs des réseaux sociaux condamnent avec justesse l’énorme faille que représentent ces services pour la protection de la vie privée, puisque si votre adresse figure sur la base de contacts d’un adhérent, elle est rendue publique dans la base du service? Les enquêteurs ont donc exploré la base relationnelle de la victime sur MySpace. Ils ont pu ainsi identifier sept suspects, avec leur nom et leur photo. Six d’entre eux ont été arrêtés, le septième est en fuite. En décembre dernier, MySpace affichait 28 millions de visiteurs uniques, une base de données rêvée pour quiconque s’intéresse à la vie privée de certaines personnes?